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American Skin. Festival de Deauville

Dernière mise à jour : 12 mars 2021

Je viens de vivre la plus longue et plus belle ovation du ce festival de Deauville pour l’instant En même temps Tarek Ben Ammar, l’un des producteurs nous a pris par les sentiments dès le départ en nous disant avec beaucoup d’humour, évidemment « Ce film a été primé mais je tenais à ne pas vous oublier, vous, le public génial de Deauville que vous êtes. Si cinéphile et exigeant. Si vous n’aimez pas notre film, nous ne reviendrons plus à Deauville ».




American Skin est un bon film, bien joué. Bien écrits et mis en scène par Nate Parker. On ne peux pas le renier mais je ne vais pas me faire que des amis ce soir et peut-être, même, que je vais être banni de Deauville pour la fin des temps. Tout le début du film et pendant bien 30 minutes, j’ai eu l’impression d’avoir vu ce film 30 fois. Ok, c’est cool, c'est bien fait, c’est affreux, c’est injuste, émouvant, horrible...


ensuite, le film prend une tournure particulièrement inattendus qui a réveillé mes sens. Cet ancien militaire qui perd son fils dans un contrôle de police foireux et, suite au procès en faveur du flic, décide de l’enlever afin de lui faire un nouveau procès. pas une vengeance personnelle, un procès improvisé et filmé par un étudiant en cinéma où les jurés sont des prisonniers et des otages.


C’est une idée cinématographique géniale car il y a le point du vue caméra. Celle du jeune, des témoins et de nous, spectateur. On nous prend à partie.

J’ai vraiment adoré au début mais très vite, par les réactions exagérés. Les plans bien appuyés sur les visages déconfits, les commentaires consensuels, les cris...ça se transforme en un immense mélodrame (bien ficelé).

Plus aucune surprise. Même la fin est évidente.


Je n’ai rien contre les mélodrames. J’adore ça comme tous les styles de cinéma. Ce qui m’a dérangé le plus. Ce sont les bons sentiment. La ligne de pensée toute droite et sans détour.


Évidement. Il faut ce battre contre toute sorte de racisme et c'est un de mes combats au quotidien, mais sans nuance, Est ce que l’on peut parler d’art ou de divertissement ?

Je ne ne crois pas. L’art est fait pour nous bousculer. Nous déranger. Bouger nos certitudes.


Ce film ne m’a pas apporté tout ça et ne m'a pas ému (j'en suis bien triste).


Par contre le public a adoré et c'est ce qui compte le plus, finalement. Je m’incline respectueusement.


Juste pour info. Spike Lee soutient ce film mais Spike Lee est un génie.



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