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Une vie cachée. Terrence Malick. Festival de Deauville

Dernière mise à jour : 15 mars 2021


Un film de Terrence Malick ne peut être qu’un événement absolu.


De mon point de vue très personnel, je ne suis pas un fou d'ultra esthétisme au cinéma, mais cette fois-ci, ce style « Malik » m'a particulièrement plu.


Il y a énormément de choses à dire sur “Une vie cachée”.

C'est peut-être l'un des films importants de Deauville 2019. C'est un film très particulier.

Un film de sensations et de ressentis. Les images sont superbes. Ce partie pris esthétique me plaît énormément.


Vous savez que je déteste raconter les histoires. Un film est fait pour être vu et non raconté, mais je peux vous donner tout de même l'idée de départ, car elle est très intéressante et totalement méconnue. Pendant la Seconde Guerre mondiale.

Chaque homme pouvant se battre devait, par la loi, faire allégeance au pouvoir hitlérien. Le film est basé sur ce fait réel et nous démontre les conséquences, les injustices et le malheur que cela a pu engendrer.


Dès le début. J'ai presque été choqué de trouver très belles les images d'archives D'Hitler sur une musique absolument fantastique. D'ailleurs, la musique est un élément clef de ce film.


Ensuite, on passe directement à une atmosphère totalement bucolique et ce qu'il m'a surpris le plus c'est que les images qui s'enchaînent ne sont pas particulièrement liées à une époque donnée. On la comprend, on la connaît, mais ce n'est pas ce qui compte le plus et ça va progressivement rendre encore plus forte cette histoire.


Toutes ses scènes rurales sont magnifiquement dépeintes et les personnages sont parfaitement crédibles. Les sens sont en éveil. On ressent les odeurs. On a l'impression de marcher nous-mêmes dans les champs. Cette sensation est étonnante et m‘a particulièrement troublée.

J'ai pensé très souvent aux peintures de Mannet en plus lumineux.


La transition avec les images de soldat (on ne voit jamais la guerre, on la ressent) puis la révélation qui s’impose au personnage incarné par August Dhiel est aussi un très grand moment cinématographique.


On va alors alterner entre ces images très lumineuses et poétiques et une autre atmosphère beaucoup plus dans les gris bleutés, mais toujours aussi belle.


Les deux acteurs principaux August Dhiel et Valerie Pachnet interprètent leur personnage avec conviction et nuance.

On a l'impression qu'ils sont eux-mêmes issus du milieu paysan et leur façon d'être complètement désemparé par ce qu'ils leur arrivent et déconnecté des problèmes géopolitiques sont de grandes idées, car ce n'est absolument pas un film sur la Seconde Guerre mondiale. C'est vraiment un film qui relate un fait d'histoires méconnues.


Je ne cite que ces deux acteurs, mais tout le reste de la distribution est également parfaite. Que ce soit la sœur, les enfants, les curés, les soldats. Tous sont impeccables et d'un réalisme troublant.

Ce film est absolument magnifique.





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