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Tempête en juin. Théâtre la Bruyère

Dernière mise à jour : 16 avr. 2021

On ne va pas y aller par Quatre Chemins. En train, en voiture ou à pied, Tempête en Juin est un pur bijou théâtral.

Que dire de plus finalement ! Encore plein de choses, en fait.

Le texte est absolument formidable. Je n’avais jamais ressenti l’exode de cette façon-là, avec autant de vérité.


Le talent d’Irène Némirovsky est tellement génial. Cette auteure écrit si bien sur la dureté de la guerre avec tant de pudeur, d’humour presque (j’ai un peu honte d’écrire ceci).


L’adaptation et la mise en scène de Virginie Lemoine et Stéphane Laporte est très réussie, sobre et efficace.

J’ai juste noté deux petits moments où j’aurais préféré qu’il n’y ait pas d’aparté. Et c’est d’ailleurs une question que j’aimerais poser, car je suis souvent gêné par ces petites phrases dans les adaptations tirées d’œuvres littéraires. Peut-être que c’est indispensable ? Je ne sais pas.

Les lumières sont fabuleuses et le comédien, Franck Desmedt, un choc absolu. Un véritable coup de cœur. Quel génie. Quelle intelligence.


Je suis sortie de Tempête en juin sans voix. Éblouis.


Franck Desmedt joue plus de 30 personnages sans temps mort, sans effervescence non plus.

Il prend vraiment le temps de bien poser chacun. Il ne part pas dans une frénésie (comme j’ai pu le voir dans d’autres spectacles de ce type), il nous laisse savourer chaque moment avec une vraie délicatesse et une fluidité très douce.

C’est une grande performance. C’est brillant. Il y a des moments de grâce inoubliables. Le grand-père, le chat. Tout en vérité.

Cette pièce est un coup de cœur absolu.


Vous savez. J’ai vraiment eu l’impression de redevenir enfant, assis sur les genoux de mon grand-père en train d’écouter les histoires de la guerre. C’était jouissif et si émouvant. En sortant, j’ai discuté avec une dame troublée et qui m’a dit, les yeux embués, qu’elle avait 6 ans pendant la guerre. C’est tellement fort ce type de rencontre.


Petite anecdote, Je suis très fier, car lorsque j’ai entendu les trois premières notes de musique, j’ai tout de suite reconnu le talent de Stéphane Corbin. Je me suis précipité à la sortie, à l’accueil du théâtre, pour demander mais j’étais sûr de moi. C'était évident.


Il faut voir absolument cette pièce. Un très grand moment de théâtre.


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