Décidément. Je suis fou de Grégory Baquet, comédien, directeur de compagnie, metteur en scène…
Je suis passé un peu à côté de lui à son début de carrière. Le côté comédie musicale « à la française » n'est pas véritablement ma tasse de thé, mais grâce à cette expérience, il sait chanter, danser et cela donne, maintenant, un comédien multiple qui sait particulièrement bien bouger dans l’espace.
Pour ma part. Je l’ai vraiment découvert avec Colorature. Un bijou !
Et à partir de ce moment-là, je me suis vraiment intéressé à lui.
Je peux me tromper, mais je pense que l'immense succès d’adieu M. Haffmann, largement mérité, lui a donné des ailes.
D’ailleurs, il en avait des ailes dans cette pièce et il y jouait avec une légèreté ahurissante.
Aujourd’hui, je viens de voir le K que j’ai adoré. Ce spectacle est inclassable ni One Man show ni tout à fait seul en scène, car ce K omniprésent (un objet magnifique et particulièrement modulable) est un personnage à part entière.
Grégori Baquet, avec une sensibilité hors du commun, a un talent très particulier. Il a la capacité de faire rire ou sourire avec toujours une émotion folle qui se ressent très fortement et même parfois une forme de mélancolie.
Il a toujours un regard à la fois souriant et triste. On voit du Bedos dans l’œil. On voit du Muriel Robin dans sa capacité à l’interprétation, mais surtout on voit lui. Grégori.
Le texte est particulièrement beau, subtil, Drôle, loufoque, émouvant et se compose de treize histoires courtes, tirés du recueil de nouvelles éponymes de Dino Buzzati.
On passe vraiment un moment délicieux avec le K. Encore un coup de cœur d’Avignon qui s´installe à Paris.
Le K
De Dino Buzzatti
adaptation et mise en scène Grégori Baquet et Xavier Jaillard
Lumières Stéphane Baquet
Musiques Stéphane Jaillard
Théatre Rive Gauche
Paris Montparnasse
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