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Posts de blog (1833)

  • Pour un oui ou pour un non : Quand le langage devient un champ de bataille

    Nathalie Sarraute, figure majeure de la littérature du XXe siècle, s’est toujours attachée à disséquer les subtilités du langage et ses répercussions sur les relations humaines. Avec Pour un oui ou pour un non , elle nous offre une exploration à la fois tragique et comique des non-dits et des malentendus qui empoisonnent l’amitié. Sylvain Maurice s’empare de ce texte exigeant et nous propose une mise en scène aussi vibrante qu’intelligente, où chaque mot devient une arme et chaque silence un cri. Une querelle dérisoire mais universelle L’intrigue, aussi simple qu’universelle, repose sur un différend entre deux amis, H1 et H2. Tout part d’une phrase anodine : « C’est bien… ça », prononcée par H1 sur un ton jugé condescendant par H2. Ce micro-incident devient le catalyseur d’un débat intense où l’amour-propre, les rancunes enfouies et les interprétations subjectives se mêlent. Dans cette joute verbale, les rôles de victime et de bourreau alternent, révélant l’absurdité et la violence latente des relations humaines. Sylvain Maurice décrit cette œuvre comme un « combat à mort » qui, paradoxalement, reste profondément dérisoire. Le texte ne s’intéresse pas aux grandes idées ou idéologies, mais au quotidien et à l’intime. Ce combat, tout en étant profondément personnel, résonne avec des problématiques contemporaines : dans un monde où chacun est invité à se prononcer sur tout, la position marginale de H2, qui choisit le silence, interroge notre époque saturée d’opinions. Une esthétique entre vintage et modernité La scénographie, inspirée des motifs géométriques des années 1970, contribue à l’ambivalence temporelle de la pièce. Un choix audacieux, à la fois vintage et actuel qui reflète la nature intemporelle des conflits humains et donne un ancrage esthétique fort à cette nouvelle lecture du texte. Un théâtre cérébral et viscéral La mise en scène de Sylvain Maurice, portée par les performances magistrales de Christophe Brault et Scali Delpeyrat, parvient à équilibrer l’humour caustique et l’émotion brute. Les échanges entre H1 et H2 oscillent entre la légèreté de la comédie et la gravité d’un drame existentiel. Ce double registre est précisément ce qui fait la richesse du théâtre de Sarraute : un théâtre où « tout ce qui compte est ce qui n’est pas dit », et où les mots, pourtant si simples, deviennent lourds de sens. L’amitié, une condamnation ? À mesure que la pièce progresse, il devient évident que H1 et H2 sont prisonniers de leur relation. Comme le souligne Maurice, ils sont « condamnés à rester amis, ou à faire semblant de l’être ». Cette tension, entre désir de rupture et impossibilité de se séparer, confère à Pour un oui ou pour un non une portée universelle et tragique. L’amitié, loin d’être idéalisée, est ici décrite comme une prison sociale, un jeu de rôle où chacun tente de préserver les apparences. Avec Pour un oui ou pour un non , Nathalie Sarraute redonne au langage une force vive, nous rappelant à quel point les mots, aussi infimes soient-ils, peuvent fracturer des relations et révéler les fêlures de l’ego. Sylvain Maurice livre une interprétation saisissante de ce texte intemporel, alliant profondeur intellectuelle et énergie théâtrale. Un spectacle à la fois cruel et drôle, où chacun peut se reconnaître, pour le meilleur et pour le pire. Avis de Foudart 🅵🅵🅵 POUR UN OUI OU POUR UN NON De Nathalie Sarraute Mise en scène et scénographie Sylvain Maurice Avec Christophe Brault, Scali Delpeyrat et Élodie Gandy Lumières Rodolphe Martin Son Jean De Almeida Costumes Amélie Hagnerel Crédit photo © Christophe Raynaud de Lage THÉÂTRE LE LUCERNAIRE DU 22 JANVIER AU 16 MARS 2025 • Du mardi au samedi à 18h30 / le dimanche à 15h • Durée    1h

  • Une Maison de Poupée par Yngvild Aspeli : un chef-d’œuvre marionnettique et émotionnel

    Avec Une Maison de Poupée , Yngvild Aspeli et Paola Rizza réussissent un exploit théâtral bouleversant, alliant la puissance de la marionnette à la profondeur intemporelle du texte d’Henrik Ibsen. Cette adaptation, à la fois audacieuse et fidèle, transcende le grand classique de la littérature norvégienne pour en révéler toute la modernité et la portée universelle. Une vision poétique et troublante Dès les premières secondes, la magie opère. Le rideau se lève sur un salon bourgeois du XIXᵉ siècle, où marionnettes grandeur nature et acteurs se mêlent dans une harmonie inquiétante. Sous la direction de Yngvild Aspeli, ces figures inanimées deviennent des métaphores vibrantes d’une société figée dans les apparences et les conventions. Nora, le personnage principal, évolue dans un décor oppressant, qui illustre à merveille son enfermement social et émotionnel. L’utilisation des marionnettes ajoute une profondeur symbolique rare, jouant sur l’illusion pour révéler les réalités les plus sombres. Une approche multidisciplinaire captivante Fidèle à sa démarche artistique, Aspeli combine brillamment marionnettes, jeu d’acteur, musique, lumière et vidéo pour créer un spectacle d’une richesse sensorielle et émotionnelle unique. Chaque élément contribue à une narration qui transcende les mots, transportant le spectateur dans un univers onirique où illusion et réalité se confondent. La scénographie, évoquant une maison hantée, fait surgir les fantômes d’une société patriarcale qui oppresse et réduit Nora à un rôle d’ornement. Les marionnettes deviennent des prolongements des personnages, permettant une lecture à plusieurs niveaux de cette tragédie intime et sociale. Une interprétation magistrale Aspeli elle-même se glisse dans le rôle de Nora, fusionnant avec son personnage dans un jeu d’une intensité rare. À la fois manipulatrice et manipulée, elle donne vie à une héroïne déchirée entre ses obligations sociales et son désir d’émancipation. Sa maîtrise des marionnettes et sa capacité à incarner plusieurs rôles simultanément créent une tension dramatique saisissante. Les dialogues, portés par une tessiture vocale variée et une gestuelle précise, explorent avec une finesse remarquable les dilemmes et les contradictions de Nora. Une lecture féministe intemporelle Dans cette version, Aspeli met en lumière toute la modernité du texte d’Ibsen, en révélant Nora comme une des premières héroïnes féministes de la littérature. À travers son combat pour se libérer des attentes écrasantes de la société et de son mari, le spectacle fait écho aux luttes contemporaines pour l’égalité et la reconnaissance des femmes. En donnant la parole à Nora, Aspeli rend justice à ce cri de révolte et d’indépendance, tout en invitant le spectateur à réfléchir sur les rôles sociaux et les illusions qui continuent de nous emprisonner. Une expérience inoubliable Avec Une Maison de Poupée , Yngvild Aspeli et Paola Rizza nous offrent bien plus qu’un spectacle. Elles nous invitent à ressentir, à réfléchir et à nous confronter à nos propres illusions. La mise en scène, d’une précision et d’une poésie rares, fait de cette adaptation un événement incontournable. Chaque instant est chargé d’émotion, chaque détail contribue à une immersion totale. Ce spectacle, à la fois troublant et libérateur, reste en mémoire longtemps après le dernier coup de rideau. En mêlant la tradition théâtrale à une approche résolument contemporaine, Aspeli prouve une fois de plus que le théâtre de marionnettes peut atteindre des sommets d’expressivité et de profondeur. Une œuvre magistrale qui confirme le talent exceptionnel de cette artiste hors norme. Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵 Une maison de poupée D’après la pièce de Henrik Ibsen Mise en scène Yngvild Aspeli et Paola Rizza Actrice-marionnettiste Yngvild Aspeli Acteur-marionnettiste Viktor Lukawski Crédit photo Christophe Raynaud de Lage THÉÂTRE DU ROND POINT Du 23 janvier au 2 février 2025 • Du mardi au vendredi, 20h30 - samedi, 19h30 - dimanche, 15h • Durée 1h20 • Spectacle en anglais, surtitré en français Tournée 27 et 28 février 2025 Le Manège - Scène Nationale de Reims (51) 12 — 14 mars 2025 La Coursive - Scène Nationale de la Rochelle (17) 19 et 20 mars 2025 Théâtre les Colonnes / Miramas (13) 25 — 28 mars 2025 Les 2 scènes - CDN de Besançon (25) 2 — 4 avril 2025 MC2 / Grenoble (38) 8 avril 2025 Le Théâtre - Scène nationale de Mâcon (71) 10 avril 2025 L'Arc - Scène Nationale le Creusot (71) 16 avril 2025 Scènes du Jura / Dole (39) 19 avril 2025 Quai 9 Lanester - Théâtre à la Coque, CNMA / Lorient (56)

  • Juste la fin du monde : Une traversée suspendue au Théâtre de l’Atelier

    Trente ans après la disparition de Jean-Luc Lagarce, Johanny Bert propose une relecture ambitieuse de Juste la fin du monde , l’un des joyaux du théâtre contemporain. Écrite en 1990 dans l’urgence d’une fin annoncée, cette pièce continue de résonner avec une force rare. Dans cette version portée par un décor en apesanteur et une direction d’acteurs minutieuse, l’hommage rendu à Lagarce impressionne par son respect pour l’œuvre, mais laisse parfois le spectateur à distance, prisonnier d’une certaine retenue. Un décor entre mémoire et onirisme La scénographie est sans conteste le point fort de cette mise en scène. Dans cet univers où le passé semble flotter au-dessus des personnages, Johanny Bert matérialise avec brio la mémoire et les non-dits à travers des objets suspendus qui évoquent les souvenirs d’une maison familiale des années 1980-1990. Ces reliques du quotidien, manipulées avec précision, descendent et remontent, créant des tableaux mouvants qui oscillent entre le tangible et le fantasmagorique. La présence d’une marionnette incarnant le père disparu, figure centrale bien que silencieuse, ajoute une dimension poétique et mélancolique à l’ensemble. La langue comme moteur dramatique L’écriture de Lagarce, fragmentée, répétitive, et traversée de silences, fait de la langue un protagoniste à part entière. Ce théâtre de l’indicible capture avec une finesse rare les fragilités et les tâtonnements des personnages, rendant palpable leur quête désespérée pour exprimer l’inexprimable. Johanny Bert revendique une approche « directe » de cette langue, et sa mise en scène accentue l’isolement de chaque protagoniste, renforçant leur enfermement intérieur. Ce choix, bien que pertinent sur le plan thématique, tend néanmoins à figer les interactions, créant une distance émotionnelle qui peut freiner l’empathie du spectateur. Un jeu d’acteurs en demi-teinte La distribution, emmenée par Vincent Dedienne dans le rôle de Louis, livre une interprétation techniquement irréprochable, mais qui manque parfois d’intensité émotionnelle. Dedienne offre un Louis tout en sobriété et en élégance, mais sa retenue laisse par moments le personnage orphelin de la tension et de la douleur qui devraient l’habiter. En revanche, Christiane Millet incarne avec justesse une mère aimante et aveuglée, tandis que Céleste Brunnquell (Suzanne) et Loïc Riewer (Antoine) apportent des nuances intéressantes, bien que leur jeu oscille parfois entre excès et retenue. Un hommage fidèle mais prudent Johanny Bert signe ici une mise en scène visuellement séduisante, mais qui semble hésiter à s’éloigner du texte pour explorer davantage les tensions humaines et les non-dits qui en constituent le cœur. En restant figé dans une lecture respectueuse mais presque trop académique, il limite la portée émotionnelle et dramatique de l’œuvre. Les personnages, souvent isolés dans leurs répliques, manquent d’interactions véritablement incarnées, ce qui entrave la fluidité du drame. Un texte qui résiste au temps Malgré ces réserves, Juste la fin du monde demeure une œuvre puissante et intemporelle. Johanny Bert livre un hommage honnête et soigné, où la beauté du texte de Lagarce continue de résonner avec une intensité brute. Cependant, cette mise en scène aurait gagné à oser davantage, à bousculer les conventions, à l’image de l’audace de Lagarce lui-même, qui ne craignait jamais de prendre des risques. Johanny Bert nous offre une lecture visuellement remarquable et techniquement impeccable de Juste la fin du monde . Si l’approche parfois trop retenue et respectueuse limite l’impact émotionnel, l’essence de Lagarce et la fulgurance de son écriture continuent de fasciner. Un hommage qui ne bouleverse pas, mais qui rappelle, avec élégance, l’universalité et la profondeur de cette pièce incontournable. Avis de Foudart 🅵🅵 JUSTE LA FIN DU MONDE DE JEAN-LUC LAGARCE- Éditions Les Solitaires Intempestifs Mise en scène et scénographie Johanny Bert Avec Vincent Dedienne, Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Christiane Millet, Loïc Riewer et les marionnettistes en alternance Kahina Abderrahmani / Élise Cornille Création musicale Guillaume Bongiraud • Création sonore Marc De Frutos • Création lumières Robin Laporte • Création marionnette Amélie Madeline • Création costumes Alma Bousquet Photographie affiche ©Cédric Roulliat Crédits photo Christophe Raynaud de Lage THÉÂTRE DE L’ATELIER Depuis le 14 janvier 2025 • Du mercredi au vendredi à 21h, Le samedi à 15h et 21h, Le dimanche à 16h • Durée 1h30 TOURNÉE Juste la fin du monde et Il ne m’est jamais rien arrivé 25, 26 et 27 mars 2025 : Le Sémaphore, Cébazat 29 mars 2025 : La Halle aux grains, Blois Juste la fin du monde 1er, 2, 3, 4, et 5 avril 2025 : La Croix-Rousse, Lyon 8 et 9 avril 2025 : Théâtre à Pau : 11 avril 2025 : Théâtre Odyssée, Périgueux.

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  • Frédéric Bonfils, actualités culturelles | FOUDART

    Frédéric BONFILS Mon Blog culturel sur Paris Invitation à explorer l'univers des FOUD'ART, du théâtre et du cinéma à travers mes passions artistiques et mes idées de sorties, que ce soit dans la vibrante Paris ou ailleurs. Partagez vos impressions et dialoguons ensemble. Sorties à Paris, blog culturel, théâtre. ​ "Je ressens une immense gratitude et un honneur profond face à la confiance que m'ont accordée diverses institutions culturelles et festivals prestigieux tels que ceux d'Avignon, de Ramatuelle, de Deauvill e, d'Angoulême, de Cannes... ainsi que du Festival Paris l'été et Opéra en plein air. La reconnaissance et le soutien du Grand Palais et des théâtres du Lucernaire, de la Contrescarpe, du Petit Marigny, du Rond-Point, Les Bouffes du Nord, Hébertot, Gaîté Montparnasse, Poche Montparnasse, de l'Atelier... sont également d'une valeur inestimable pour moi. Ces collaborations et ces marques de confiance ne sont pas simplement des badges d'honneur ; elles sont le reflet d'une passion commune pour les arts et un engagement envers la diversité et la richesse de la culture. Mon blog, dédié à la célébration du théâtre, du cinéma et de la culture en général, est un espace où je partage non seulement mes réflexions et critiques, mais également mes découvertes, coups de cœur et suggestions de sorties culturelles, que ce soit à Paris ou ailleurs lors de festivals. ​ Je vous invite à plonger dans cet espace de partage et de dialogue autour de la culture, où votre voix et vos réflexions sont également les bienvenues. Ensemble, explorons, discutons et célébrons la culture sous toutes ses formes !" FOUD'ART Blog Flux INSTAGRAM INSTAGRAM

  • Espace Communication | Foudart | France

    Espace Communication Vous êtes un professionnel du spectacle vivant, une production cinéma, un musée ou une salle d'exposition. Un restaurant ouvert après les spectacles, une agence de communication culturelle. Vous souhaitez communiquer sur notre site à propos de l''un vos meilleurs événements Expos Festivals, une promotion, une gratuité. ​ Vous voulez faire partager vos bons plans ou idées de sorties à Paris Votre communication sera relié sur nos réseaux sociaux avec des milliers de Followers et abonnés. Cet espace est fait pour vous... ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ Vous avez un spectacle, un travail artistique, un bar, un restaurant...à présenter au public. Je pourrais passer vous voir et faire une chronique avec reportage photo (si possible). Ce travail est totalement gratuit. * Bannière : Format carrée ou rectangle (suivant votre choix) *Story : Les stories seront publiées sur mes réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Twitter et TikTok). Elle seront reportés 3 fois en trois semaines. *Chronique : Je pourrais construire un article avec vos textes adaptés à mon auditoire, visuels.... Cet article sera relié sur mes réseaux sociaux. Pour des raisons de déontologie, je pourrais me servir de vos textes, indications, visuels fournis...mais je me réserve une liberté totale en terme conception, de graphisme et du choix des textes utilisés. ​ Je reste à votre entière disposition pour répondre à toutes vos questions et vous faire un devis personnalisé suivant vos besoins. ​ ​ Merci de me contacter

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