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Fin de partie : L’histoire de la vie... ou de la mort

Photo du rédacteur: Bonfils Frédéric Bonfils Frédéric

« Tant qu’il reste en lui des choses que je ne comprends pas, qui me sont obscures, étrangères, je crois que je peux le mettre en scène ». Pour la quatrième fois, après Cap au pire en 2017, La dernière bande en 2019 et L'Image en 2021, Jacques Osinski collabore avec Denis Lavant et met en scène Beckett. « Sans doute la plus métaphysique et la plus concrète de ses pièces, la plus méchante et la plus tendre, la plus mystérieuse et la plus drôle… une pièce que l’on n’ose pas aborder sans un certain bagage ».


Fin de partie est, tout d’abord la deuxième pièce de Samuel Beckett créée en 1957, mais aussi sa dernière pièce où il y a encore un semblant de récit.

Et pourtant, l’histoire regorge de mystères et soulève en nous, beaucoup de questions et d’incertitudes.


« Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir ». La première réplique de Clov, au début de la pièce

Où sommes-nous ? Sur la terre ? Au ciel ?

Quand sommes-nous ? À la fin de quelque chose ? De la vie ? D’un monde ? De notre monde ?

Revivons-nous toujours la même journée, la même partie qui n’en finirait jamais de finir ? Le même rituel familial, inlassablement, avec ses drames et ses espoirs ?

Quel sont les rapports véritables entre chacun des personnages ?


Après un long noir mystérieux, comme un sas pour nous permettre d’entrer dans ce monde… différent et effrayant, la lumière révèle un espace indéfini, un « intérieur » a dit Beckett. Un intérieur gris, doté de deux fenêtres donnant sur l’extérieur. L’une sur la mer, l’autre sur la terre.


Clov, un homme, immobile va, peu à peu, se retrouver entouré par Hamm, son maître (peut-être son père), un personnage très théâtral, aveugle, acariâtre et tyrannique ainsi que Nell et Nagg, les parents de Hamm, cul-de-jatte, enfermés dans des poubelles. Ces quatre créatures, sans doute à la fin de leur propre partie, résistent et s'accrochent encore peu à leur semblant d’humanité.



Une œuvre ennuyante à en mourir, hypnotisante et fascinante

Un rendez-vous tragique et douloureux entre dominant et dominé.

Un huit clos étouffant aussi loufoque que mélancolique, aussi exigeant et complexe que vertigineux.


Épaulé par le duo merveilleux composé de Frédéric Leidgens et Denis Lavant, l’un magnétique, sombre et imposant et l’autre inventif, virtuose et solaire, Jacques Osinski, avec son humour, sa folie et son intelligence nous offre une lecture rare et passionnante du chef d’œuvre de Beckett.


 

Une tragédie philosophique, désopilante et passionnante faite de nombreux silences et de répétitions.

Un spectacle noir qui nous permet de partir à l'exploration de nos frayeurs les plus intimes et nous confronte à notre question la plus existentielle : à quoi sert la vie ? Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵



 


FIN DE PARTIE

Texte Samuel BECKETT (Éditions de Minuit)

Mise en scène Jacques OSINSKI

Avec Denis LAVANT (Clov), Frédéric LEIDGENS (Hamm), Claudine DELVAUX (Nell), Peter BONKE (Nagg)

Scénographie Yann CHAPOTEL

Lumière Catherine VERHEYDE

Costumes Hélène KRITIKOS

Photographies Pierre GROSBOIS



Théâtre de l’Atelier

REPRISE • Du 5 juin au 14 juillet • Du mercredi au samedi à 21h (juin) / à 20h (juil.) et le dimanche à 16h




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