top of page

Que recherchez vous sur FOUD'ART Blog...

1738 éléments trouvés pour «  »

  • Le Mois Molière 2024 : Une célébration théâtrale à Versailles

    Chaque année en juin, la ville de Versailles s'anime d'une effervescence particulière avec le Mois Molière, un festival dédié au théâtre et à la musique qui attire plus de 150 000 spectateurs. Pour sa 28ème édition, l'événement promet une programmation riche et variée avec 330 spectacles joués dans 62 lieux différents, offrant une scène à ciel ouvert pour les artistes de tous horizons. Un Festival Ancré dans la Tradition et l'Innovation Initié en 1996, le Mois Molière est devenu un pilier de la saison des festivals, lançant officiellement les festivités estivales. Ce festival n'est pas seulement une plateforme pour les arts performants mais aussi un incubateur de talents. Certains artistes y voient un préambule avant de se rendre au festival Off d’Avignon, tandis que d'autres y établissent leur première scène, comme à l’ancien Carmel d’Avignon pour cette édition. Lieux et Spectacles Phares Des sites emblématiques tels que le théâtre Montansier, le Centre de Musique Baroque et le Potager du Roi sont les épicentres de ce festival. Parmi les temps forts, on note la pièce "Je m'appelle Georges", une création de Gilles Dyrek mise en scène par Éric Bu, ainsi que "Le Géniteur", une comédie de François de Mazières qui explore les conséquences inattendues de la fécondation artificielle. Une Ouverture Culturelle pour Tous Le Mois Molière se veut accessible : la plupart des spectacles sont en entrée libre, s'inscrivant dans une volonté de démocratiser l'accès à la culture. Le festival se déploie dans tous les quartiers de Versailles, avec une attention particulière à l'inclusion des troupes de théâtre amateur et une variété de concerts et chorales. Engagement envers la Création Artistique Le festival reste fidèle à sa mission de soutien aux artistes et à la création. Des résidences de compagnies et des structures de formation sont mises en place pour pérenniser cet engagement, affirmant le rôle du Mois Molière dans la stratégie culturelle du territoire. Nouveautés et Classiques Revisités Cette édition met à l'honneur le théâtre contemporain avec des pièces telles que "La Tempête" de Shakespeare, revisitée par Stéphanie Tesson, et "Le Bourgeois Gentilhomme", une comédie-ballet présentée dans une mise en scène baroque par Bastien Ossart. Le festival n'oublie pas les classiques, avec des représentations de "Le Médecin Malgré Lui" de Molière, intégrant des éléments d'opéra. Le Mois Molière 2024 continue de briller comme un phare culturel, promouvant l'innovation tout en respectant la tradition, et affirmant son rôle indispensable dans le paysage culturel français.

  • "La Valse Rêvée d'Offenbach" : Un Voyage Onirique à l'Opéra-Comique

    L'Académie de l'Opéra-Comique nous offre une immersion fascinante dans l'univers musical d'Offenbach avec son spectacle, "La Valse Rêvée d'Offenbach". Cette œuvre, décrite comme un opéra-miniature, ne dure qu'une heure quinze mais promet une exploration complète de la diversité de l'œuvre du célèbre compositeur français, dans un mélange harmonieux de musique et de théâtre. Un Spectacle Inspiré et Humoristique Porté par une intrigue aussi originale qu’émouvante, le spectacle prend racine dans une anecdote touchante où Jacques Offenbach, durant sa vie, aurait cherché en vain la partition d'une valse chantée par sa mère durant son enfance. Cette quête, bien que basée sur un malentendu — la valse étant en réalité une composition de Zimmer — sert de fil conducteur à un périple à travers les Amériques, où Offenbach tente de retrouver cette mélodie insaisissable. L’auteur et metteur en scène Barthélémy Fortier et Guillemette Daboval, à la direction musicale ont su tisser autour de cette quête une série de scènes drôles et pleines d'esprit, plongeant le public dans une atmosphère du XIXe siècle aussi folle qu’enchanteuse. Un Hommage Musical La musique, cœur vibrant de ce spectacle, met en avant des extraits célèbres tels que "La Belle Hélène", "La Vie Parisienne", "La Périchole", "Orphée aux Enfers" et "La Grande Duchesse de Gerolstein", ainsi que d’autres pièces moins connues d’Offenbach. Cette sélection illustre la capacité du compositeur à capturer l'essence de la gaieté française avec une musique qui, selon les mots de l’artiste, est "véritablement bouffe, gaie et spirituelle". Des Performances Remarquables Le spectacle brille particulièrement grâce à l'engagement scénique des cinq chanteuses, dont les performances sont non seulement impressionnantes sur le plan vocal mais aussi captivantes dans leur interprétation scénique. Thibaut Prigent, en tant que comédien principal, apporte une énergie contagieuse à son rôle, naviguant entre les différents tableaux avec une aisance remarquable. Une Expérience Rafraîchissante "La Valse Rêvée d'Offenbach" est une invitation à redécouvrir Offenbach sous un jour nouveau, à travers un spectacle qui est à la fois un hommage et une réinvention. Pour tous ceux à la recherche d’un moment léger, amusant et hors des sentiers battus, ce spectacle est une occasion en or de se plonger dans le monde d'un des plus grands maîtres de l'opéra comique. Ce voyage à travers l'œuvre d'Offenbach est une promesse de divertissement et d'émotion, un moment à ne pas manquer pour les amateurs de musique et de théâtre. Avis Foudart 🅵🅵🅵 LA VALSE RÊVÉE D'OFFENBACH Un spectacle porté par les artistes de l'Académie de l'Opéra-Comique. Mise en scène et écriture du livret, Barthélémy Fortier • Conception et direction musicale, Guillemette Daboval • Piano, Héloïse Bertrand-Oléari • Sopranos, Camille Chopin, Floriane Derthe, Ludmilla Bouakkaz • Mezzos Marion Vergez-Pascal, Juliette Gauthier • Comédien Thibaut Prigent Avec le regard dramaturgique de Valérie Nègre OPÉRA COMIQUE 2 au 4 mai 2024 • Jeudi à 14h30 et 19h, vendredi 10h, samedi 15h • Durée : 1h15 • Salle Bizet

  • Les Misérables : Un Retour Triomphal en Français au Théâtre du Châtelet

    Le Théâtre du Châtelet à Paris s'apprête à accueillir une nouvelle production de "Les Misérables", du 22 novembre au 31 décembre 2024, marquant un retour spectaculaire de ce chef-d'œuvre en langue française. Cette version renouvelée de la comédie musicale, initialement créée en 1980, offre une occasion unique de redécouvrir des mélodies iconiques dans leur langue originelle, 45 ans après la première mondiale de l'œuvre. Une Production Française Attendue Cette adaptation française de "Les Misérables" est le fruit d'une collaboration entre le Théâtre du Châtelet et SPJL Production, en accord avec Cameron Mackintosh. La mise en scène de cette nouvelle version est confiée à Ladislas Chollat, un metteur en scène réputé pour sa polyvalence et son succès dans le théâtre et la comédie musicale. Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, les artisans de l'adaptation du livret et de la musique, déclarent : « Pour nous, ce spectacle représente un esprit, une spiritualité, une énorme émotion ». Le Spectacle et ses Innovations Le spectacle plonge dans la vie de Jean Valjean, un ancien bagnard qui lutte pour sa rédemption, poursuivi par l'implacable inspecteur Javert. Les personnages emblématiques tels que Fantine, Cosette, et les Thénardier enrichissent l'intrigue, ajoutant des dimensions humaines et sociales profondes à la narration. Les nouvelles interprétations des classiques comme "J'avais rêvé d'une autre vie" et "À la volonté du peuple" sont mises en valeur par une chorégraphie de Romain Rachline Borgeaud et un décor poétique, symbolique et Romanesque qui facilite la transition fluide entre les scènes, une caractéristique signature de l'œuvre. L'Impact Culturel et Historique "Les Misérables" est une comédie musicale qui a brisé les records, touchant plus de 130 millions de spectateurs dans le monde. Son succès mondial contraste fortement avec son accueil plus modeste en France lors de sa première présentation. Le retour de cette production en français représente donc un moment significatif, non seulement comme une réclamation culturelle mais aussi comme une opportunité de redonner vie à l'œuvre de Victor Hugo dans son contexte original. Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg soulignent : « Quand on voit la barricade, on sait que ça s’est passé à 400 m d’ici ». Un Hommage et une Réinvention Cette production est également un hommage à Robert Hossein, qui fut le pionnier de la mise en scène de cette œuvre au Palais des Sports en 1980. Le succès de cette initiative a mené à l'adaptation anglaise de Cameron Mackintosh, qui a transformé "Les Misérables" en un phénomène mondial. L'engagement de Ladislas Chollat et des autres créatifs promet une approche rafraîchissante et respectueuse de l'œuvre originale. Un Événement à ne Pas Manquer Le retour des "Misérables" au Théâtre du Châtelet est un événement marquant pour les amateurs de théâtre et de littérature, offrant une nouvelle perspective sur cette histoire universelle et promet de séduire une nouvelle génération de spectateurs tout en ravissant les fidèles. La production 2024/2025 du Châtelet, dirigée par Olivier Py, est une célébration de l'art, de l'histoire et de l'humanité, invitant les spectateurs à redécouvrir un classique sous un nouveau jour. LES MISÉRABLES THÉÂTRE DU CHÂTELET DU 22 NOV. AU 31 DÉC. 2024 Nouvelle production en français Une comédie musicale de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, d’après le chef-d’œuvre de Victor Hugo, Mise en scène Ladislas Chollat Direction musicale Alexandra Cravero, Charlotte Gauthier Décors Emmanuelle Roy Costumes Jean-Daniel Vuillermoz Lumières Alban Sauvé Chorégraphie Romain Rachline Borgeaud

  • Valentine Tessier. Philippe Catoire lui rend hommage « pour l’amour du théâtre »

    Dans une époque où le théâtre cherche sans cesse à se réinventer, Philippe Catoire revient aux fondamentaux: une plongée passionnante et intime dans l'histoire du théâtre français à travers son spectacle hommage "Valentine Tessier raconte sa vie de théâtre". Le concept est simple mais puissant : sur scène, un fauteuil, un châle, et Catoire seul, incarnant Valentine Tessier, cette icône (un peu oubliée) du théâtre du début du XXe siècle. Ce spectacle est né d'une découverte quasi miraculeuse par Philippe Catoire en mars 2020, d'une interview de Tessier datant de 1973. Malgré le temps qui a passé, les mots de Tessier, vibrant d'humour, de passion et de finesse, ont su toucher Catoire qui décide alors de les porter à la scène. En récitant des textes réarrangés et en s'imprégnant des sentiments de Tessier, il ne fait pas qu'imiter ; il ressuscite une époque révolue, remplie de figures légendaires comme Jacques Copeau, Louis Jouvet, et Charles Dullin. Valentine Tessier, dont la carrière a démarré sous l'égide de Jacques Copeau au Vieux-Colombier en 1913, a traversé les hauts et les bas d'une vie dédiée au théâtre. Rejetée par le Conservatoire à cinq reprises, sa persévérance et son talent l'ont finalement menée à des rôles majeurs tant sur les scènes de théâtre que dans des films emblématiques comme "Madame Bovary" de Jean Renoir. Son témoignage, riche et nuancé, ne se limite pas à ses succès ; il explore aussi les défis et les innovations de son temps, illustrant la transformation du théâtre en un art plus intime et expressif. Philippe Catoire, formé par des maîtres tels que René Simon et Antoine Vitez, apporte une sensibilité unique à ce spectacle. Sa performance est une célébration de la mémoire et de l'art théâtral, où chaque mot de Tessier prend vie avec une nouvelle urgence. Le spectacle, décrit comme une "rencontre incarnée" et une "leçon de théâtre", est autant un hommage à Tessier qu'une méditation sur la pérennité et l'éphémérité de l'art théâtral. Le succès de Catoire réside dans sa capacité à capturer l'essence de Tessier sans se perdre dans l'imitation. Il est elle, sans être elle, permettant aux spectateurs de se connecter non seulement à l'histoire de Tessier mais à l'âme du théâtre lui-même. Ce spectacle n'est pas seulement un récit ; c'est une expérience, où le spectateur est invité à voir les mots, sentir les émotions, et vivre les révolutions artistiques d'un siècle passé. "Valentine Tessier raconte sa vie de théâtre" est une vrai performance, mais aussi, un pont entre les générations, un rappel que l'art du théâtre, malgré ou peut-être à cause de sa fugacité, demeure une force vitale dans la compréhension de notre passé culturel et dans la célébration de ses figures parfois oubliées. Pour ceux qui chérissent l'histoire du théâtre ou simplement pour ceux qui apprécient une narration poignante, ce spectacle de Philippe Catoire offre une opportunité rare de se reconnecter avec les racines profondes de l'art dramatique. Avis Foudart 🅵🅵🅵🅵 VALENTINE TESSIER RACONTE SA VIE DE THÉÂTRE Un témoignage recueilli et interprété par Philippe CATOIRE Sous le regard bienveillant de Laure SAGOLS Musique Nathalie MIRAVETTE Création lumière Antonin BENSAÏD et Alireza KISHIPOUR Photographies Sébastien TOUBON / Éric DURAND Théâtre de Poche Montparnasse Du 31 mars au 7 juillet • Le dimanche à 17h • Durée 1h

  • Le Jeu des Ombres : La Réinvention d'Orphée par Jean Bellorini et Valère Novarina

    Dans le théâtre contemporain, peu de collaborations sont aussi excitantes que celle de Jean Bellorini et Valère Novarina. Leur dernière création, Le Jeu des Ombres, explore avec audace la réécriture du mythe d'Orphée. Ce projet ambitieux est une fusion remarquable entre le texte vibratoire de Novarina et la mise en scène innovante de Bellorini, soutenue par les thèmes musicaux de l'Orfeo de Claudio Monteverdi. Un Univers où Langage et Musique S'Entremêlent Bellorini, reconnu pour sa capacité à naviguer entre le langage et la musique, trouve en Novarina le partenaire idéal pour ce voyage à travers un monde ravagé, presque apocalyptique, où des âmes en peine cherchent à redonner vie au langage. Leur objectif : réenchanter l'espace et offrir une résistance poétique à l'effondrement du monde. Le travail sur le langage se présente comme un acte de résurrection, où l'éclat du verbe répond à la consumation des mots et où la descente aux enfers d'Orphée offre un parallèle poignant à la joie et à la peine de l'existence humaine. La langue de Novarina est une célébration de la chair, décrite comme "la plus précieuse des étoffes", véhicule de notre humanité et de notre immortalité spirituelle. Une Scène Partagée entre Vivants et Morts L'espace scénique devient un lieu de rencontre entre les vivants et les morts, où le dialogue entre les comédiens, les musiciens et le texte crée un jeu de miroirs entre deux mondes. Nous sommes invité à plonger dans cet entre-deux, où le regard en arrière d'Orphée vers Eurydice symbolise le risque permanent de perdre ce que l'on aime en cherchant à le sauvegarder. La Musique, Pansement du Monde La musique de Monteverdi, dirigée avec finesse par Sébastien Trouvé, tisse à travers le spectacle une trame sonore qui contraste avec la richesse tumultueuse du texte. La mise en scène de Bellorini rend hommage à cette dualité, utilisant le son et la lumière pour magnifier le texte et créer des moments de pure beauté théâtrale. Une Ode à la Création Le Jeu des Ombres n'est pas seulement une réinterprétation d'un mythe ancien, mais une ode à la création artistique elle-même. Bellorini et Novarina nous rappellent que l'art et l'amour sont nos seules échappatoires face à l'inéluctabilité de la mort. Le spectacle, riche en émotions et en réflexions philosophiques, questionne la nature de la parole et son pouvoir de transfiguration. Une exploration lumineuse et profonde de la capacité de l'art à transcender les limites humaines et à offrir un regard neuf sur les thèmes éternels de l'amour, de la mort et de la renaissance. Le Jeu des Ombres s'affirme comme un moment clé dans le paysage théâtral contemporain, prouvant une fois de plus que le théâtre est un lieu de magie, capable de transformer le plus sombre des désespoirs en une lumière éblouissante. Avis Foudart 🅵🅵🅵 LE JEU DES OMBRES De Valère Novarina Mise en scène Jean Bellorini Avec François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Aliénor Feix, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Laurence Mayor, Liza Alegria Ndikita, Marc Plas et Ulrich Verdoni Musique Extraits de L’Orfeo de Claudio Monteverdi et compositions originales Sébastien Trouvé, Jérémie Poirier-Quinot, Jean Bellorini et Clément Griffault Direction musicale Sébastien Trouvé Musiciens - Euphonium Anthony Caillet, Piano Guilhem Fabre, Violoncelle Barbara Le Liepvre, Percussions Benoit Prisset Scénographie Jean Bellorini et Véronique Chazal Lumière Jean Bellorini et Luc Muscillo Crédit photo ©Christophe Raynaud de Lage THÉÂTRE DES BOUFFES DU NORD Du 25 avril au 5 mai 2024 • Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h • Durée 2h15

  • Festival VIS-À-VIS : L'Art et la Réinsertion Scénique au Cœur des Prisons Françaises

    Le festival VIS-À-VIS, unique en son genre en France, est une célébration de la créativité et de l'humanité au sein des établissements pénitentiaires. Cet événement, qui se tient au Théâtre Paris-Villette, rassemble pendant quatre jours des artistes, des techniciens, et des personnes détenues pour présenter des œuvres dans divers domaines artistiques tels que le théâtre, la danse, la musique, la vidéo et la photographie. Le festival, qui en est à sa cinquième édition, bénéficie du soutien de plusieurs institutions de renom, y compris le ministère de la Justice et le ministère de la Culture, ainsi que des directions régionales et des fondations. Ce soutien institutionnel est crucial, car chaque projet est porté en collaboration avec des partenaires comme le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) et la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Île-de-France et de Normandie. L'initiative de ce festival découle d'un constat : les artistes en résidence peuvent profondément influencer et enrichir les communautés isolées ou marginalisées, telles que celles des établissements carcéraux, en partageant leurs projets et leurs œuvres. Le Théâtre Paris-Villette, conscient de la puissance transformative de l'art, a donc créé le festival VIS-À-VIS il y a huit ans, visant à intégrer le milieu carcéral dans le paysage culturel plus large. Cette année, le festival innove en intégrant le Hall de la chanson comme nouveau partenaire. Ensemble, ils ont lancé un projet pilote avec l'école supérieure le TEC, les étudiants artistes et les enseignants pour collaborer sur un spectacle professionnel célébrant le centenaire de la naissance de Charles Aznavour. Ce projet, qui a débuté avec un cycle pédagogique en détention au centre pénitentiaire de Meaux, aboutira à des représentations dans le cadre du festival et au Hall de la Chanson. Le festival met un point d'honneur à traiter les œuvres créées en détention comme de véritables productions artistiques, valorisant ainsi le travail commun et offrant aux participants une plateforme pour s'exprimer et se réintégrer dans la société. Les personnes détenues, bien que privées de liberté, demeurent des membres actifs de la société. Les projets comme VIS-À-VIS sont essentiels pour maintenir et renforcer les liens avec le monde extérieur, contribuant ainsi à la prévention de la récidive et à la réinsertion. Avec son expansion à l'échelle nationale, VIS-À-VIS promet de devenir un rendez-vous culturel majeur, illustrant la conviction que l'art est un vecteur puissant de réinsertion sociale et de dialogue. Le festival continuera de s'étendre, avec des plans pour une nouvelle édition en région PACA/Corse et d'autres à venir, soulignant son rôle essentiel dans le paysage culturel français. Programme Le 2 mai 19h Encore la fin du monde Cette compagnie-là / Centre de détention de Melun • théâtre 20h30 Blossom Cie KILAÏ / Maison d’arrêt de Seine-Saint- Denis / Théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée d’intérêt national art et création - danse à Tremblay-en-France • danse, performance participative Le 3 mai 19h Méduse Fanny Catel, Raoul Fernandez / Centre pénitentiaire de Caen / Comédie de Caen, CDN de Normandie • théâtre 20h30 Je t’épouserai /allégorie du REICKO Compagnie du Reicko / Centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis • danse et vidéo Le 4 mai 19h Ici et là, suites Cie Point Virgule / Centre Pénitentiaire du Sud-Francilien / Atelier de Paris / CDCN • danse 20h30 Adaptation de la nouvelle Le Ring de Jack London Nar6 compagnie / Centre pénitentiaire de Fresnes • théâtre Le dim 5 mai 17h30 Et pourtant... Serge Hureau, Olivier Hussenet / Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin- Neufmontiers / Le Hall de la Chanson – Centre national du patrimoine et de la chanson / Le Théâtre-École des répertoires de la chanson – École supérieure • chanson 19h Sombrero Julien Perez, Thomas Cerisola / Centre pénitentiaire de Paris-La Santé • création sonore et théâtrale Installations permanentes 13,5 milliards d’années en 5 minutes Flora Molinié / Centre pénitentiaire de Fleury- Mérogis • court-métrage d’animation Questions de genre Amandine Maas / Maison centrale de Poissy / Art exprim • exposition Esprit étriqué Philippe Petit / Maison centrale de Poissy / École nationale supérieure des arts de Paris- Cergy • vidéo L’écho des murs Luna Ragheb / Maison centrale de Poissy / Art exprim • podcast ostrakon Marion Lachaise. Centre pénitentière Sud-Francilien • exposition

  • "Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres..." : Un Vibrant Hommage à Molière et sa Troupe par la Comédie-Française

    Après ses précédents succès avec "Vania" et "Fanny et Alexandre", Julie Deliquet présente sa troisième mise en scène avec la Comédie-Française : "Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres..." : une plongée intime dans la vie de Molière et de sa troupe. Nous sommes en 1663, l’année du premier grand succès de Molière, L’École des femmes, qui provoque une cabale à laquelle l’auteur répond vivement avec La Critique de L’École des femmes et L’Impromptu de Versailles. Suite à la présentation couronnée de succès de "L’École des femmes", la troupe de Molière revient dans son appartement situé à deux pas du théâtre du Palais-Royal… En choisissant de se focaliser sur cette année charnière, Julie Deliquet, avec ses co-autrices Julie André et Agathe Peyrard, rompt avec les biopics traditionnels pour offrir une chronique vivante du quotidien de ces artistes. Les membres de la troupe, bénéficiant d'une égalité rare pour l'époque, naviguent entre succès artistiques et controverses personnelles. Le décor conçu par Éric Ruf joue un rôle crucial, transformant la scène en un vaste appartement parisien du XVIIe siècle. Ce cadre, à la fois fonctionnel et esthétiquement splendide, rappelle une auberge espagnole où les acteurs cohabitent et collaborent, mélangeant vie professionnelle et personnelle sous un même toit. Les détails minutieux de ce décor ajoutent une couche supplémentaire d'authenticité et d'immersion, nous permettant de nous sentir véritablement transporté dans le quotidien de Molière et de sa troupe. Le travail de Vyara Stefanova sur les lumières complète magnifiquement cet espace, en utilisant des éclairages qui évoquent les bougies et les lanternes de l'époque, projetant des ombres qui dansent sur les murs et créent une atmosphère intime et chaleureuse. Cette lumière naturelle souligne les émotions et les tensions au sein du groupe, tout en accentuant les moments de joie et de drame qui se déroulent sur scène. Quant aux comédiens de la Comédie-Française, leur performance est rien de moins que sublime. Chaque acteur apporte une profondeur et une nuance remarquable à son personnage, avec une mention spéciale pour Clément Bresson dans le rôle de Molière, dont la passion et l'engagement envers son art sont palpables. Sébastien Pouderoux, en tant que La Grange, incarne parfaitement l'autorité comptable et la jeunesse, apportant une énergie fraîche et une perspective critique nécessaire au sein de la troupe. Les actrices, notamment Florence Viala et Adeline d'Hermy, sont également exceptionnelles, capturant les complexités de leurs personnages avec une grande sensibilité et intelligence. Leur interprétation aide à souligner l'importance des femmes dans la troupe de Molière, non seulement en tant qu'interprètes mais aussi en tant que forces créatives et décisionnelles à part entière. Le spectacle démarre sur les chapeaux de roues avec une première partie captivante où nous nous sentons comme des invités privilégiés, témoins des enthousiasmes, débats houleux et repas festifs partagés par l'équipe. Le travail de Deliquet au plateau est remarquable, mêlant le texte de Molière à des improvisations qui semblent spontanées de la part des acteurs, créant ainsi un spectacle qui pourrait se construire en temps réel sous nos yeux. Cette approche injecte une fraîcheur et une spontanéité à la performance, mettant en lumière l'aspect collectif et démocratique de la troupe originale de Molière, un jeune auteur fougueux, qui trouve un écho moderne dans la troupe actuelle de la Comédie-Française. Dans cette section, le public est plongé au cœur des dynamiques complexes et des intrigues qui se tissent entre les membres de la troupe, explorant comment leur vie personnelle et professionnelle s'entremêle étroitement. Cette partie se distingue par son intensité dramatique et la profondeur émotionnelle, capturant avec brio les luttes et les succès de la troupe. La seconde partie, en revanche, prend une tournure quelque peu déconcertante. Le rythme s’intensifie et les événements s’enchaînent à une vitesse déroutante, reflétant le chaos des préparations de dernière minute pour "L'Impromptu de Versailles", exigé par le roi. Bien que cette section puisse paraître désorganisée, elle est extrêmement drôle, transformant le stress et la précipitation en moments de pure comédie. Les acteurs, pris dans un tourbillon de répliques qui s’entrecroisent et de scènes qui se succèdent rapidement, livrent des performances énergiques et hilarantes. Cette partie, bien que tumultueuse, illustre brillamment comment la comédie peut naître des situations les plus chaotiques, capturant l’esprit de farce qui est souvent au cœur des œuvres de Molière. Ces moments de vulnérabilité et de solidarité au sein de la troupe révèlent le véritable cœur du spectacle, mettant en lumière de manière poignante les défis et les délices du métier théâtral. Au-delà du spectacle lui-même, "Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres..." pose des questions profondes sur la valeur de l'art et la nature de la comédie. Est-elle, comme la tragédie, un art noble ? Ou est-elle simplement une forme d'expression sous-estimée mais essentielle ? Deliquet nous laisse méditer sur ces questions, tout en célébrant l'esprit collectif et l'engagement sans faille de ces artistes du passé, dont l'écho résonne encore aujourd'hui à la Comédie-Française. À travers ce vibrant hommage à Molière et sa troupe, Julie Deliquet nous rappelle que, malgré les siècles, peu de choses ont changé dans l’essence du travail théâtral : un dévouement continu à l'art, une critique constante et un amour partagé pour la scène. Ce spectacle est un must pour tous ceux qui chérissent le théâtre et son histoire riche et tumultueuse. Avis Foudart 🅵🅵 Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres… D'après "L'Ecole des femmes", "La Critique de l'Ecole des femmes" et "L'Impromptu de Versailles" de Molière Adaptation Julie Deliquet, Julie André, Agathe Peyrard Mise en scène Julie Deliquet Avec la troupe de la Comédie Française Florence Viala, Laurent Stocker, Elsa Lepoivre, Serge Bagdassarian, Adeline d’Hermy, Sébastien Pouderoux, Pauline Clément, Clément Bresson Visuel © Brigitte Enguérand TGP Du 24 au 28 avr. 2024 • Mercredi et vendredi à 20h, samedi à 14h et 20h, dimanche à 15h30 • Relâche le jeudi 25 • durée 2h25 avec entracte • Spectacle conseillé à partir de 14 ans

  • Näss : Une Ode à la Fraternité et à la Puissance Collective

    Näss, une création chorégraphique signée Fouad Boussouf, se révèle comme un vibrant hommage à la culture Gnawa et à l'esprit de fraternité. Inspiré par le mythique groupe de musique Nass El Guiwane des années 70, Boussouf transcende les frontières du temps pour offrir une expérience sensorielle et émotionnelle unique. Le titre lui-même, Näss, qui se traduit par "les gens" en français, évoque la puissance collective et l'unité. Sur scène, sept interprètes se lancent dans un ballet effréné, mêlant habilement les rythmes tribaux et la vigueur du hip-hop. En fusionnant ces deux langages, Fouad Boussouf crée un vocabulaire chorégraphique hybride, à la fois moderne et empreint de traditions ancestrales. Le spectacle devient alors un feu d'artifice visuel et sonore, nous transportant dans un état d'ivresse quasi mystique et nous entraînant dans un tourbillon d'émotions et de mouvements. Chaque geste, chaque pas est chargé de sens, faisant écho aux luttes et aux aspirations du peuple. Une Célébration de la Vie Ce spectacle nous rappelle que, malgré les différences et les épreuves, c'est dans l'union et la solidarité que réside notre véritable force. Näss est bien plus qu'un simple spectacle : c'est une expérience immersive qui réveille les consciences et nous inspire. Boussouf nous rappelle que la danse peut être un langage universel, capable de transcender les barrières et de rassembler les peuples autour d'une même passion. Avis Foudart 🅵🅵🅵🅵 NÄSS / LES GENS CHORÉGRAPHIE FOUAD BOUSSOUF Avec Sami Blond, Mathieu Bord, Elie Tremblay, Yanice Djae, Loïc Elice, Justin Gouin, Maëlo Hernandez Assistant chorégraphie Bruno Domingues Torres Lumière Fabrice Sarcy Costumes et scénographie Camille Vallat Son et arrangements Roman Bestion, Fouad Boussouf, Marion Castor LA SCALA PARIS Du 23 au 28 avril 2024 • Du mardi au samedi à 19 heures • Le dimanche à 15 heures • 1 heure • Spectacle tout public à partir de 7 ans

  • « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin »: Une Exploration Immersive de l'Histoire Oubliée

    Pour la première fois au Festival de Cannes, une œuvre immersive en réalité augmentée risque de captiver les spectateurs, plongeant dans l'histoire méconnue de Claudette Colvin, une figure oubliée de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Présentée dans la catégorie dédiée aux œuvres immersives, "Noire" conjugue innovation technologique et devoir de mémoire. Dans cette expérience immersive, les visiteurs seront transportés dans le Sud des États-Unis à l'époque de la ségrégation, suivant le parcours de Claudette Colvin, une jeune Noire de 15 ans qui a refusé de céder sa place à une passagère blanche dans un bus en mars 1955, neuf mois avant Rosa Parks. Malgré son geste courageux, Colvin est tombée dans l'oubli de l'histoire, jusqu'à ce que cette installation immersive la ramène à la lumière. Créée par Novaya en partenariat avec le Centre Pompidou, "Noire" a rencontré un immense succès depuis sa première au Centre Pompidou en avril 2023. Les séances affichaient complet, et l'installation a ensuite été présentée dans des festivals et des centres culturels à travers le monde, remportant plusieurs prix prestigieux, dont le Théa Award de l'outstanding XR Experience en 2024. Novaya, une société spécialisée dans la création d'expériences immersives artistiques en réalité augmentée, a réuni des artistes, ingénieurs et producteurs de cinéma pour donner vie à ce projet ambitieux. Les associés, Pierre-Luc Denuit et Mathieu Denuit, ont développé les outils technologiques nécessaires à la réalisation de l'installation, combinant l'impression 3D, les techniques électroniques et les logiciels informatiques. "Noire" représente une nouvelle voie dans le domaine des arts numériques et du spectacle vivant, alliant le meilleur du théâtre, du cinéma et de l'exposition immersive. Avec une narration captivante et une esthétique cinématographique, cette expérience invite le public à réfléchir sur les injustices du passé et à célébrer le courage des figures oubliées de l'histoire. "Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin" est bien plus qu'une simple installation en réalité augmentée ; c'est une exploration immersive de l'histoire et de la mémoire collective, une expérience qui laisse une impression indélébile sur ceux qui la vivent. « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin » Installation en réalité augmentée Adaptée de l’essai biographique de Tania de Montaigne paru aux éditions Grasset en 2015 Conception Stéphane Foenkinos et Pierre-Alain Giraud Production Novaya en partenariat avec le Centre Pompidou

  • "La Culotte" : La farce visionnaire d'Anouilh

    Dans un monde post-apocalyptique où le pouvoir a été repris par les femmes, le Théâtre de l'Athénée inaugure sa nouvelle saison avec "La Culotte". Écrite en 1978 par Jean Anouilh, cette pièce provocatrice a surgi au cœur des débats sociétaux et féministes des années 70. Aujourd'hui, ce projet, qui fut à l'époque une sorte de pavé anti-soixante-huitard et une offensive drolatique contre le féminisme militant, est mis en scène par l'incomparable Émeline Bayart. Avec tout le talent qui la caractérise et une démesure assumée, elle nous livre une expérience théâtrale drôle et inoubliable, agrémentée d'une pointe d'humour féroce. Un Message Intemporel Anouilh, par le biais de cette farce, dénonce les travers d'une société en perte de repères et de conscience morale. Après des siècles de soumission, les femmes semblent décidées à régner sans merci sur les hommes. Le personnage central, Léon de Saint Pé, un académicien, se retrouve au centre d’un procès théâtral et satirique pour avoir mis enceinte sa bonne et risque l'émasculation. Une Mise en Scène Subversive S'inspirant de films classiques comme "Satyricon" de Fellini et "Affreux, Sales et Méchants" d’Ettore Scola, Émeline Bayart, entourée de comédiens aux multiples talents, dont des chanteurs et musiciens, injecte une dimension musicale envoûtante à la pièce. La scénographie d’Anne-Sophie Grac transporte les spectateurs dans un univers onirique dominé par le chaos et le carnaval. C'est donc dans un décor fantasmagorique Que les huit acteurs interprètent un ballet carnavalesque où humour, musique et satire s'entremêlent pour dresser le portrait d'un monde en plein dérèglement. Une Critique Acerbe Au-delà de la farce, "La Culotte" est une critique cinglante des dynamiques de pouvoir et de la fragilité sociale lors des inversions de rôle. Naviguant entre le sublime et le grotesque, la pièce invite à réfléchir sur l'injustice, les structures de pouvoir et la nature humaine. Léon est-il un prédateur ou un homme mal compris? Vivons-nous dans une utopie féminine ou une dystopie? Le Théâtre Comme Outil de Réflexion Ce spectacle souligne le rôle unique du théâtre comme outil de questionnement et de réflexion sur les maux de notre société, tout en divertissant et en touchant le public. Bien que l'œuvre présente quelques longueurs, le talent et l'audace d'Émeline Bayart illuminent la scène. "La Culotte" se révèle être une œuvre complexe, à la fois hilarante et terrifiante, qui captive et nous fait réfléchir. Elle s'impose comme un incontournable de la scène théâtrale, résonnant étonnamment avec les défis contemporains. À ne pas manquer. Avis Foudart 🅵🅵🅵 La Culotte Texte Jean Anouilh Mise en scène Émeline Bayart Avec Émeline Bayart, Christophe Canard, Marc Chouppart, Thomas Da Costa, Marc-Henri Lamande, Corinne Martin, Laurent Ménoret, Herrade Von Meier Credit photo Caroline Moreau THEATRE DE MONTPARNASSE À partir du 15 mai 2024 • Mardi, mercredi, jeudi, vendredi & samedi à 20h • Dimanche à 15h30 • Durée 1h45 Spectacle vu au Théâtre de l'Athénée Musiques Arrangements musicaux Manuel Peskine Tous les bœufs, André GREGH, François PRUVOST Pour être un jour aimé de toi, Raph BENATZKY, Robert GILBERT Le p'tit cochon Yvette Guilbert Mandarines (Prenez mes mandarines), René SYLVIANO, Lucien BOYER Les Z'hommes Henri TACHAN L'éternel Féminin Juliette Je ne songeais pas à Rose Victor HUGO, Julos BEAUCARNE Parlez-moi d'amour Jean-Bernard NEUBURGER Notre petite compagne Jules LAFORGUE / Emile WALDTEIFEL

  • Welfare : Une adaptation théâtrale fidèle au documentaire de Frederick Wiseman

    Le spectacle de Julie Deliquet, adapté du documentaire de Frederick Wiseman intitulé "Welfare", a ouvert la 77e édition du Festival dans la Cour d'honneur. Cette adaptation théâtrale marque une rencontre significative entre le cinéma documentaire et le théâtre. Frederick Wiseman, un réalisateur de renom reconnu mondialement pour son travail, a toujours nourri l'idée de transposer son neuvième film, "Welfare", réalisé en 1973, sur scène. Après avoir été impressionné par les précédentes mises en scène de Julie Deliquet, metteuse en scène française passionnée par le cinéma, il l'a contactée pour relever ce défi. Ainsi, Julie Deliquet a accepté avec enthousiasme de porter cette œuvre coup de poing sur les planches. "Welfare" est un documentaire saisissant qui plonge au cœur d'un centre d'aide sociale à New York dans les années 1970, dressant le portrait de femmes et d'hommes confrontés à une diversité ahurissante de problèmes sociaux. Le film met en évidence la complexité des entretiens entre les travailleurs sociaux et les demandeurs d'aide sociale, révélant ainsi les défis insurmontables auxquels ils sont confrontés. Ces échanges soulignent de manière troublante les obstacles que représentent le manque de personnel et les contraintes réglementaires, faisant écho à notre réalité contemporaine, notamment dans nos hôpitaux publics. La metteuse en scène, Julie Deliquet, s'est toujours intéressée à la notion de communauté, de démocratie et de collectif. Cette adaptation de "Welfare" lui permet de poursuivre son travail sur le vivre-ensemble et l'horizon collectif. Le défi de l'adaptation de "Welfare" au théâtre réside dans la volonté de rester fidèle aux dialogues foisonnants et à l'importance accordée à la parole dans le documentaire de Wiseman. Julie Deliquet a cherché à donner une nouvelle vie à ce matériau en lui apportant une dimension théâtrale. Julie Deliquet exprime ainsi son défi : « Je dois trouver comment cette histoire de portraits des années 1970 en noir et blanc peut être racontée collectivement sur une très grande scène d'aujourd'hui en couleur. Pas question pour moi de rivaliser avec l'axe de mise en scène de Wiseman, au plus près des visages, sans artifice et sans effet. Il me faut donc trouver un autre angle pour cette version scénique. Un espace que je souhaite agrandir, déplacer et "dézoomer" afin de lui donner une dimension théâtrale ». Dans cette adaptation, Julie Deliquet ne cherche pas à rivaliser avec la mise en scène de Wiseman, qui se concentre sur les visages sans artifice ni effet. Au contraire, elle souhaite trouver un autre angle pour cette version scénique en agrandissant l'espace et en le déplaçant dans un gymnase, ce qui lui confère une belle dimension théâtrale. La scène devient un espace où l'individu partage malgré lui son intimité et son récit avec les autres, créant ainsi un espace collectif où la sphère privée et celle du travail interagissent. Malgré l'engagement des comédiens et leur intensité naturelle, notamment la prodigieuse Evelyne Didi et le sublime Zakariya Gouram, le spectacle ne parvient pas à être aussi puissant que le documentaire et à nous faire revivre cette réalité tragique capturée par la caméra de Frederick Wiseman. Néanmoins, il est important de reconnaître la valeur de cette adaptation et le courage de Julie Deliquet d'avoir relevé cette tâche particulièrement périlleuse. Cette adaptation théâtrale mérite d'être saluée pour son engagement artistique et sa volonté de donner une voix aux héros marginaux de la société. Avis Foudart 🅵🅵 WELFARE D’après le film de Frederick Wiseman Mise en scène Julie Deliquet Crédit photo © Christophe Raynaud de Lage FESTIVAL D’AVIGNON 2023 Cour d’honneur du Palais des papes • jusqu’au 14 juillet • durée estimée 2h30 LA VILLETTE - GRANDE HALLE Du 3 au 5 mai 2024 Dates de tournée → Du 15 au 19 janvier 2024, Théâtre Dijon Bourgogne, centre dramatique national, Dijon → Du 24 janvier au 3 février, Théâtre des Célestins, Lyon → Les 14 et 15 février, Le Quartz, scène nationale, Brest → Les 20 et 21 février, La Passerelle, scène nationale, Saint-Brieuc → Du 6 au 9 mars, Comédie de Genève → Du 13 au 15 mars, Comédie de Reims, centre dramatique national → Les 20 et 21 mars, Théâtre de l’Union, centre dramatique national, Limoges → Les 26 et 27 mars, La Coursive, scène nationale, La Rochelle → Les 4 et 5 avril, L’Archipel, scène nationale, Perpignan → Les 10 et 11 avril, Comédie de Saint-Étienne, centre dramatique national → Du 16 au 19 avril, Théâtre du Nord, centre dramatique national, Lille – Tourcoing → Du 3 au 5 mai, Grande halle de La Villette, Paris

  • Madame M. : Jacqueline Maillan, une Icône Ressuscitée sur les Planches

    Un siècle après sa naissance, Jacqueline Maillan, figure emblématique du théâtre de boulevard français, continue de captiver les spectateurs et d'enflammer les cœurs. Surnommée "De Funès en jupons" en raison de son style comique inimitable et de son dynamisme sans pareil, Maillan a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la comédie grâce à une présence scénique quasi parfaite. Aujourd'hui, Mathilde convie La Maillan, le temps d'une soirée, à partager ses souvenirs de théâtre, les anecdotes de sa vie et de sa carrière... et elle a encore quelques mots à nous dire… Un héritage comique réinventé Mathilde Charbonneaux, souvent comparée à Jacqueline Maillan pour sa présence scénique et son talent comique bien qu'elle ne l'ait jamais connue ni rencontrée, ressent une profonde connexion avec l'actrice. Plongeant dans les archives de l'INA, elle redécouvre ses performances télévisées dans "Au théâtre ce soir", ses rôles au cinéma et ses interviews. Cette exploration lui permet de monter un spectacle solo qui transcende la simple imitation pour saisir l'essence de Maillan. Dans l'univers de Maillan À travers une sélection méticuleuse d'enregistrements et une mise en scène sobre, "Madame M." se révèle comme un dialogue intime, un espace de partage enrichissant entre Mathilde, Maillan et le public. Au-delà d'un simple hommage Ce spectacle place Jacqueline Maillan comme une muse éternelle pour les nouvelles générations. Il initie également un dialogue essentiel sur la place des femmes comiques dans le monde du théâtre, assurant que l'héritage de Maillan continue de captiver et d'inspirer. La première demi-heure du spectacle, qui illustre avec brio les débuts de la carrière de Maillan, permet à Mathilde de démontrer son talent remarquable de comédienne et de narratrice. Toutefois, la suite, bien que riche en ambitions, présente quelques confusions dans les interprétations des personnages. Le thème de la descendance et de la transmission à travers les époques et dimensions, malgré son originalité, est parfois moins maîtrisé, suscitant une légère perplexité chez le spectateur. Cependant, ces petits écarts n'enlèvent rien à la portée et à la beauté du spectacle. "Madame M." réussit à capturer l'esprit pétillant de Maillan tout en offrant une réflexion profonde sur le rôle continu des icônes dans le théâtre moderne. La force de l'œuvre réside dans sa capacité à mélanger avec audace révérence et innovation, faisant de chaque instant un hommage vivant à l'une des grandes dames du théâtre français. Avis de Foudart 🅵🅵 MADAME M. Un spectacle de et avec Mathilde Charbonneaux Collaboration artistique Pia Lagrange • Création Lumière Vivien Niderkorn • Costumes Lucile Charvet • Création sonore Antonin Chalon • Crédit photo (c) Julie Morteau LA SCALA PARIS Jusqu'au 21 juin 2024 • Le vendredi à 21h30 • Durée 1h

bottom of page