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Révolution pop et queer : Hortense Belhôte rallume la mèche


Avec “Portraits de famille”, l’historienne performeuse exhume les oublié·e·s de 1789 dans un solo aussi érudit que jubilatoire.


Et si nos ancêtres les Français·es étaient noir·es, trans, artistes ou enfants perdus ? Dans “Portraits de famille : les oublié·e·s de la Révolution française”, Hortense Belhôte signe un OVNI scénique qui mêle conférence, stand-up et karaoké politique. Le résultat : une relecture pop, queer et résolument joyeuse de l’Histoire officielle.



Les Invisibles en haut de l’affiche


Oubliez Robespierre et les grands hommes des manuels scolaires. Hortense Belhôte convoque une toute autre équipe de France : Jeanne du Barry réincarnée en Édith Piaf, Zamor, Thomas Alexandre Dumas éclipsé par la gloire de son fils…Tous et toutes trop noirs, trop féminins, trop atypiques pour le Panthéon – mais ici, pleinement vivants. Dans un Louvre revisité façon jeu vidéo, Belhôte ressuscite ces figures marginales avec tendresse, humour et flamboyance.



Une généalogie queer, entre archives et autofiction


Le point de départ ? L’arbre généalogique de la performeuse. “Une dynastie de nobodies sédentaires”, plaisante-t-elle. À partir de là, elle remonte les courants souterrains de nos héritages collectifs et personnels, entremêlant anecdotes familiales et récits oubliés de la Révolution. L’Histoire devient terrain de jeu, l’archive un escape game, la mémoire une enquête queer.



Conférence spectaculaire, savoir en fête


Debout, en mouvement, en images, Belhôte transforme la conférence en show. Son style : drôle, limpide, furieusement documenté. On pense à un croisement entre C’est pas sorcier, un cabaret féministe et une playlist révolutionnaire. Le savoir devient incarné, le passé se performe. Elle nous fait réfléchir sans lourdeur, rire sans cynisme.



Réparer sans moralisme, relier sans simplifier


Plutôt que de dénoncer, Belhôte tisse. Son casting de “raté·e·s magnifiques” nous invite à redéfinir ce qu’est un héros, une ancêtre, un récit national. Loin du prêchi-prêcha, son geste est tendre, drôle, critique et profondément politique. On ressort secoué·e, réjoui·e, un peu plus instruit·e – et avec une furieuse envie de hacker nos propres archives.



Un théâtre d’émancipation joyeuse


Ni stand-up ni conférence, mais un peu tout ça à la fois, Portraits de famille s’affirme comme un objet scénique précieux. À la croisée des disciplines, Hortense Belhôte invente un nouvel art de la filiation désobéissante, qui réconcilie mémoire collective et récits personnels. Un spectacle rare, vivifiant, aussi engagé que festif.



Infos pratiques


Portraits de famille : les oublié·e·s de la Révolution française

Conception, texte et performance Hortense Belhôte

Chant et créations musicales Nabila Mekkid, Gérald Kurdian, Aitua Igeleke, Sébastien Richelieu, Anaïs Rosso, Mathieu Grenier et Celia Marissal, Mexianu Medenou

Création vidéo Theodora Fragiadakis

Crédit Photos © Fernanda Tafner


THÉÂTRE DE L’ATELIER

Du 30 avril au 18 juin • Les mercredis à 19h • Durée 1h • Conseillée à partir de 15 ans




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