Après une déjà longue et belle carrière et un passage très remarqué au cirque du Soleil avec Saltimbanco (un des spectacles du cirque du Soleil que je préfère, tout de même). BIBI est de retour, avec son nouveau seul en scène.
Julien Cottereau, à la fois, mine, clown et bruiteur joue un ballet fou et pleins d'énergie sans parole, mais avec beaucoup de sons
Le personnage de Bibi nous fait découvrir seul ou avec l'aide d'un public très investi, sa vision d'un cirque idéaliste, loufoque, déraisonnable où défileront artistes déjantés, acrobates peureux, équilibristes amoureux, animaux récalcitrants et le clown.
Le plus sincèrement du monde, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'univers de Julien. Il faut dire que c'est un artiste unique avec un univers complètement surréaliste.
Venir voir un spectacle de Julien Cottereau, c'est un peu rentrer dans sa tête.
La surprise passée, je me suis laissé glisser et les images comme les sensations m'ont bouleversé. Le travail de Julien est un travail d'orfèvre extraterrestre.
Il faudrait nous faire passer un SAS de décompression afin de se débarrasser de toutes nos références et nettoyer nos esprits de cartésiens Occidentaux pour apprécier pleinement son travail d'une richesse inouïe et bourré de référence.
AAAHH BIBI n’est pas un spectacle si facile à aborder
je pense qu'il pourrait être vu plusieurs fois afin d'en saisir toutes les nuances.
Erwan Daouphars, le metteur en scène, dit « des événements personnels dans la vie de Julien l'ont incité à s'inspirer de son grand-père qui le surnommait « Bibi ». À l'image de cette figure qui s'est envolée vers un ailleurs, l'inspiration est venue naturellement. À parler des êtres qu'on aime et qui nous constituent. L'histoire d'un homme qui rentre dans un vieux cirque abandonné à la recherche de son grand-père, qui fut à l'époque le clown de cet endroit. Pister ses traces, respirer ses vieux vêtements (j'ai eu la chance de les respirer) ... retrouver son nez rouge. De là, rêver, imaginer encore et encore, la vie d'artiste, celle des saltimbanques et autres nomades de la piste. Rendre hommage au cirque traditionnel pour aller au-delà. » Ce spectacle atypique est très émouvant.
J'aurais beaucoup aimé que les mots d'Edouard Daouphars soient projetés en préambule. J'aurais encore plus apprécié ce moment brillamment fantastique.
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