top of page

En ce temps-là, l’amour. Théâtre des Mathurins

Dernière mise à jour : 17 mars 2021

Je suis très ennuyé cette fois-ci. Ça m’arrive de temps en temps. Parfois je n’aime pas du tout ou j’adore et c’est très simple. D'autres fois, j’aime bien mais je n’adhère pas complètement et ça devient très compliqué. Que faire ?

Ne rien dire ou juste faire mon devoir et ce que vous attendez tous de moi, vous transmettre tout simplement mon avis.


Je vais commencer par énumérer tout ce que j’ai aimé ce soir. Le texte de cette pièce est magnifique. Bravo à Gilles Segal d’avoir écrit ce bijou. La scénographie de Niels Zachariasen et les lumières de Denis Koransky sont très belles.

L’atmosphère qui se dégage de la scène est vraiment réussie, par contre j’ai un peu de mal avec l’interprétation de David Brécourt.


J’ai l’impression que cette année est l’année des seuls en scène qui sont avant tout de vraies pièces de théâtre, à part entière. Je ne compte plus depuis septembre les moments délicieux que j’ai passé face à ces comédiens jouant plusieurs personnages brillamment.

Cependant, il ne faut pas oublier que c’est un exercice particulièrement délicat et difficile. Je n’ai aucun problème en particulier avec David Brécourt qui a beaucoup de charme et joue avec générosité et sincérité, mais je trouve qu’il n’y a pas assez de nuances et trop d’énergie.


La fougue, c’est bien quand il interprète l’enfant ou le clown (très beau moment).

Tout le temps. C’est trop, à mon gout.


Est-ce, ce soir ? Est-ce moi ? Un problème de direction d’acteurs ? je ne sais pas mais il y a quelque chose qui cloche et qui m’a empêché de rentrer véritablement dans l’histoire. Plusieurs fois, mon esprit voulait s’échapper et ce n’est que lorsque j’ai décidé d’écouter le texte que j’ai vraiment profité du spectacle.


Il n’y a pas à dire. C’est un beau spectacle. Difficile mais étonnant et bouleversant. Tout est fait pour que ça soit génial mais j’ai ripé. Trop de tic de comédien, de raccourci émotionnel et quand on ne rentre pas. Il n’y a rien à faire…On sent la musique arriver. Les effets de lumières, la fumée...


Au cinéma, je commence à « sentir la caméra », les filtres images ou même les techniciens, parfois.

Au théâtre je me mets à regarder le décor et tous les moindres détails. Une bouteille qui entrechoque un verre, le verbe qui dérape...


Je suis si triste ce soir d’écrire tout ça. Vraiment très triste, car j’aurais vraiment voulu aimer follement mais j’ai apprécié, sans plus.



61 vues0 commentaire
foudart_logo_edited.png
bottom of page