
FIN, FIN et FIN – Le dernier pique-nique avant l’apocalypse
- Bonfils Frédéric

- 28 sept.
- 2 min de lecture
🅵🅵 FOUD’ART – Et si demain c’était la fin ?
C’est la question vertigineuse que pose Fin, fin et fin, écrit et mis en scène par Lancelot Cherer. Le président l’a annoncé : demain matin, ce sera le dernier lever de soleil. Panique générale ? Pas pour Charlie, Bastien et Guillaume qui décident, plutôt que de céder à l’angoisse, d’aller pique-niquer à la plage et de profiter des ultimes rayons.
Pendant ce temps, la société continue comme si de rien n’était. Les contrôleurs contrôlent, les policiers fliquent, les réflexes d’autorité perdurent malgré la fin imminente. C’est l’une des forces du spectacle : montrer à quel point nos habitudes sociales nous collent à la peau, jusque dans l’absurde.
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Un cabaret apocalyptique
Sur scène, trois comédiens survoltés – Eugénie Thieffry, Baptiste Dupuy (ou Enzo Monchauzou en alternance) et Lancelot Cherer – incarnent tour à tour une galerie de personnages délirants. Ils sont partout, changent de voix, de corps, de registres en un clin d’œil. À la fois héros du pique-nique, voix off de l’autorité, figures de cinéma catastrophe ou clins d’œil à la comédie absurde.
La mise en scène, précise et inventive, regorge de trouvailles visuelles et sonores. La scénographie de Lucie Baron, soutenue par les lumières de Julien Ménard et la musique d’Arthur Dupuy, construit un univers oscillant entre Monty Python, Mad Max et Les Nuls. On rit beaucoup et l’on se laisse surprendre à chaque minute.
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Entre éclats de rire et vertige existentiel
Fin, fin et fin est une comédie apocalyptique qui conjugue humour absurde et profondeur insoupçonnée. Sous le rire, la pièce dénonce l’écologie sacrifiée, l’autoritarisme d’État, la mécanique des comportements collectifs. C’est une fresque générationnelle, un hommage aux troupes comiques d’hier et un manifeste de jeunesse qui ose l’excès.
Mais l’excès a aussi ses limites. Si la folie du trio est jubilatoire, l’écriture gagnerait parfois à être un peu resserrée. Par moments, l’énergie débordante se disperse et risque de laisser quelques spectateurs au bord du chemin. Le trio principal mériterait d’être davantage ancré dans une dramaturgie solide, afin que le propos survive au feu d’artifice.
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FOUD’ART 🅵🅵
On adhère, on adore ou on rejette, mais impossible de rester indifférent. La salle vibre de rires, d’exclamations, d’éclats de voix. Le Théâtre Lepic résonne de bonne humeur. Les trois comédiens se donnent comme des fous, avec une sincérité désarmante.
Oui, le spectacle est parfois un peu éparpillé. Mais il possède cette fraîcheur rare, ce grain de folie qui transforme une soirée ordinaire en un moment inoubliable. Une météorite théâtrale, à mi-chemin entre cabaret de fin du monde et comédie de troupe.
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Infos pratiques
FIN, FIN et FIN
Une pièce de et mise en scène par Lancelot Cherer
Avec Eugénie Thieffry, Baptiste Dupuy ou Enzo Monchauzou et Lancelot Cherer
Scénographie Lucie Baron • Costumes :Sophie Benoît • Lumière Julien Ménard • Musique Arthur Dupuy
Crédit photo © Pénélope Marcadé
Théâtre Lepic
Du mercredi au samedi à 21h, dimanche à 17h • Durée : 1h20 – À partir de 10 ans


















Le thème du dernier pique-nique avant l'apocalypse peut paraître ironique, mais il y a quelque chose de familier. Après tout, même les journées ordinaires ressemblent parfois à une mini-apocalypse, lorsque les soucis s'accumulent et qu'on peine à trouver l'équilibre. Je me souviens d'une sortie en nature avec des amis après une semaine stressante, mais les pensées du travail persistaient. J'ai donc décidé de trouver un moyen de déconnecter et j'ai essayé telechargermelbet.cm . Il s'est avéré qu'un peu d'excitation m'aidait à me distraire et même à ressentir cette « dernière » joie du moment. Du coup, le pique-nique et la soirée ont pris une toute autre saveur.
Un spectacle qui semble à la fois drôle et vertigineux, j’aime beaucoup cette idée de transformer la fin du monde en un moment de Pokerogue légèreté et de réflexion sur nos habitudes humaines.