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La Mort Grandiose des Marionnettes : Un Spectacle Qui Tue (De Rire)

Photo du rédacteur: Bonfils Frédéric Bonfils Frédéric

Et si la mort devenait le plus grand spectacle comique de l’année ? C’est le pari audacieux – et brillamment relevé – de The Old Trout Puppet Workshop, qui transforme le trépas en un cabaret burlesque d’une inventivité folle. Avec La Mort Grandiose des Marionnettes, Variations, oubliez les contes de fées : ici, chaque marionnette est vouée à une fin aussi absurde qu’hilarante. Mais loin de sombrer dans le morbide, le spectacle en fait une célébration burlesque et surprenante, laissant le spectateur osciller entre rire et stupeur.


Un ballet macabre irrésistible


Dès les premières secondes, on comprend que l’on n’assistera pas à un simple spectacle de marionnettes. Ici, pas de fil narratif traditionnel, juste une avalanche de morts improbables et grandioses. Vingt-six saynètes, aussi brèves qu’intenses, où chaque marionnette connaît un sort aussi grotesque que spectaculaire. Chutes, explosions, démembrements… Chaque trépas devient un gag à part entière.


La force du spectacle ? Son intelligence comique. Pas de pathos ni de mélancolie, mais un humour noir jubilatoire, qui joue sur la surprise, le grotesque et la répétition jusqu’à l’absurde. Un pantin se fait écraser ? Drôle. Un autre chute dans une trappe ? Encore plus drôle. La mécanique est implacable et vertigineuse : on rit, puis on s’étonne de rire, et on rit encore plus fort.


Un rythme effréné, parfois frustrant


Le spectacle enchaîne les scènes à une vitesse folle. Certaines marquent par leur ingéniosité, d’autres disparaissent presque aussitôt, laissant parfois une sensation de frustration. Ce rythme effréné empêche parfois l’émotion de s’installer pleinement, plaçant le spectateur dans un état d’oscillation entre émerveillement et frustration. Le fil conducteur est mince, presque évanescent, et ce sont avant tout l’univers visuel et l’humour noir qui assurent la cohésion de l’ensemble.


Un trio de marionnettistes impressionnant


Ce qui empêche cet enchaînement frénétique de tomber dans la simple démonstration technique, c’est l’incroyable travail des trois comédiennes-marionnettistes. Tour à tour espiègles, inquiétantes ou complètement déchaînées, elles insufflent une énergie impressionnante aux marionnettes, magnifiquement conçues, les rendant plus vivantes que jamais… juste avant de les voir mourir.


On navigue entre cartoon macabre et poésie grinçante, avec des dialogues en anglais, en allemand, en onomatopées ou en mime, mais toujours percutants. C’est du théâtre pur, où tout passe par le geste, le rythme et l’image.


Un spectacle qui dérange autant qu’il amuse


Si le spectacle séduit par son humour et sa virtuosité, il n’en reste pas moins troublant. L’humour noir est omniprésent, mais son accumulation finit par créer une étrange sensation : à force de rire de la mort, on en perçoit aussi l’absurdité profonde. Certaines scènes nous emportent dans un délire burlesque irrésistible, tandis que d’autres laissent une impression plus froide, presque mécanique, comme si l’accumulation des morts répétées finissait par nous anesthésier.


Mais c’est aussi ce qui fait la richesse du spectacle. Derrière sa légèreté apparente, La Mort Grandiose des Marionnettes pose une question vertigineuse : et si ces pantins condamnés, désarticulés et manipulés, c’était nous ?


 

Verdict : Un Spectacle Audacieux et Jubilatoire


Malgré quelques longueurs et une structure éclatée, La Mort Grandiose des Marionnettes reste une expérience théâtrale unique, à la fois troublante et jouissive.


À voir absolument si vous aimez l’humour noir et les spectacles qui bousculent les codes.

À éviter si vous cherchez un récit linéaire ou une émotion profonde.


Un spectacle qui tue (littéralement)… et qui ressuscite le spectateur. À ne manquer sous aucun prétexte. Avis de Foud’art 🅵🅵


 


La Mort Grandiose des Marionnettes, Variations

Création et conception The Old Trout Puppet

Workshop

Mise en scène Peter Balkwill, Pityu Kenderes,

Judd Palmer

Avec Louisa Ashton, Aya Nakamura, Teele Uustani

Crédit photo © AD Zyne


THÉÂTRE DU ROND-POINT

4 — 15 mars 2025 • Du Mardi au vendredi à 19h30. samedi à 15h et 18h30 • Durée 1h10





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