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Le trait de la séduction. Dessins de l’École de Fontainebleau

L'exposition Le trait de la séduction qui se tiendra cet été au Château de Chantilly sera consacrée à l’un des courants artistiques majeurs de l’histoire de l’art français, les dessins de l'école de Fontainebleau. Elle s’appuiera sur un grand nombre de dessins et quelques manuscrits exceptionnels.


Le trait de la séduction. Une esthétique aussi séduisante que déconcertante

Certains d’entre eux, jamais ou peu étudiés jusqu’ici, constituent de véritables redécouvertes. Leur étude a permis de préciser ou de revoir leur attribution, pour continuer à mieux comprendre cette période artistique si féconde.

Délaissant les bords de Loire, François Ier prend la décision, en 1528, de lancer un grand chantier d’embellissement de son château de Fontainebleau.

Cette ancienne résidence royale, logée au sein d’une forêt giboyeuse, devient en peu de temps la capitale culturelle d’un prince mécène pétri d’Italie.

Rosso Fiorentino, Primatice, Nicolò dell’Abate : plusieurs peintres de la péninsule y sont appelés pour transformer les lieux en nouvelle Rome.

Dans la galerie François Ier, la galerie d’Ulysse ou la salle de Bal, ils déploient des programmes narratifs essentiellement antiques, mythologiques ou allégoriques, aux références savantes, héritiers de ceux de Raphaël à Rome et de Giulio Romano à Mantoue. Ils popularisent une formule décorative promise à un grand succès : l’alliance de fresques et de stucs exubérants où s’entremêlent cuirs enroulés, guirlandes et autres putti. Les lignes se font serpentines et les nudités féminines prépondérantes.

Le vocabulaire de ce que l’on appelle bien plus tard « l’école de Fontainebleau » connaît un grand retentissement.

Grâce au dessin et à la gravure, il est adopté bien au-delà de l’enceinte du château et touche durablement tous les arts, de la sculpture au vitrail, de l’orfèvrerie à l’armurerie, en passant par l’enluminure, le mobilier ou les effigies royales.

Ces chefs-d’œuvre ont été réunis par Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), qui nourrit un puissant intérêt pour la Renaissance française en générale, et les œuvres de Fontainebleau en particulier.


peinture femme et enfant
Francesco Primaticcio, dit Primatice (Bologne, 1504 – Paris, 1570) Danaé Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche Musée Condé, DE 150 ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Michel Urtado














 

Château de Chantilly

Cabinet d’arts graphiques

Commissariat Mathieu Deldicque, conservateur du patrimoine au musée Condé



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