« Les couteaux dans le dos » est vraiment une pièce folle, complexe à la fois
complètement surréaliste et ultraréaliste.
Le texte ciselé, nerveux, bourré de
référence, mais aussi très drôle de Pierre Notte est très reconnaissable.
Pierre Notte joue si bien avec les mots que son écriture me fait penser par moments à
du Gainsbourg, efficace et poétique.
Il y a plein de moment, de phrases qui me (nous, j’imagine) parlent totalement et que
j’ai la sensation d'avoir entendu mille fois. Son écriture est vraiment unique et sa mise
en scène brillante. Pierre Notte arrive avec peu de gestes et accessoires bien trouvés
à créer tout un univers, toute une atmosphère.
Avec les couteaux dans le dos, Pierre Notte s’intéresse à la famille ou plutôt
l’explosion du cadre familial. Une gamine s’en va. Les parents s’enlisent. Elle, elle va
vivre son errance, son parcours initiatique au-delà de la mort.
Le tout mêlé de très belles chansons douces et drôles et d’un épilogue merveilleusement poétique.
On ne peut qu'être touché par cette pièce sur l’incompréhension, la différence et
l’amour. Les cinq comédiennes, parfaites, fonctionnent à merveille.
Leur joute verbale est un véritable jeu de ping-pong théâtral, mais J’ai adoré tout
particulièrement Paola Valentin.
D’une détermination et d’une candeur sublimes, elle est la
touche de douceur dans ce monde abrupt.
En la voyant, je l’ai imaginé dans plein de rôle. Une autoroute s’offre à elle.
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