
Y’A DE LA JOIE - Quand Michaël Hirsch se met en quête du bonheur
- Bonfils Frédéric

- 22 oct.
- 3 min de lecture
🅵🅵🅵🅵 FOUD’ART – Un seul-en-scène drôle, documenté et profondément humain
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Un an pour apprendre la joie de vivre
Il fallait oser : se donner un an pour « apprendre la joie de vivre ». C’est le pari de Michaël Hirsch, humoriste, auteur et comédien, dans ce nouveau seul-en-scène qu’il joue au Théâtre de l’Œuvre.
Après avoir exploré « le bonheur avec un grand B » à coups de citations inspirantes, de stories Instagram et de développement personnel, il avoue : « j’ai coché toutes les cases… sauf celle du bonheur ».
Alors il enquête : lectures, expériences, rencontres improbables. De cette quête intime naît Y’a de la joie !, un spectacle à la fois burlesque, philosophique et lumineux.
Hirsch ne donne pas de leçons ; il partage une aventure. Sa recherche personnelle devient miroir collectif : qui ne s’est jamais demandé comment trouver un peu de joie au cœur du chaos ?
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Une quête drôle et documentée
Mis en scène par Mikaël Chirinian, le spectacle évite l’écueil de la conférence déguisée. Tout est incarné : les jeux de mots fusent, les personnages s’enchaînent, la parole devient matière vivante.
Le psy aux airs de Luchini, le pote de bistrot façon Édouard Baer, la prof de yoga aux maximes absurdes ou le coach de sport extrême : autant de figures tendres et déjantées qui jalonnent le voyage intérieur du comédien.
Ce qui frappe, c’est la précision d’écriture. Chaque mot pèse, chaque silence compte. Derrière la drôlerie, on devine un solide travail de documentation, presque scientifique, sur les ressorts de la joie.
Michaël Hirsch mêle l’intelligence à la malice : il ne vend pas du “feel good”, il fabrique du vrai bien.
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La mise en scène : une ascension symbolique
Chirinian signe une mise en scène épurée et expressive, fidèle à son goût du croisement des disciplines. Le spectacle s’ouvre sur une image saisissante : Hirsch perché au sommet d’une échelle, amorçant devant nous l’ascension qu’il entreprendra tout au long du récit.
Ce dispositif scénique traduit l’effort intérieur, la lente conquête d’un sommet de soi.
La lumière de Laurent Béal, douce et mouvante, accompagne cette progression : on passe des teintes froides du doute aux éclats chauds d’une joie reconquise.
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Un souffle vital et contagieux
Ce seul-en-scène dégage une énergie communicative. On rit beaucoup, mais on sourit surtout longtemps après. Michaël Hirsch insuffle à chaque phrase un élan vital, une sincérité joyeuse qui fait du bien sans mièvrerie.
Sa joie n’est pas donnée : elle naît du doute, de la fragilité, de l’effort. Et c’est ce qui la rend belle.
La force du spectacle tient à cette alliance rare entre l’intelligence du texte et la chaleur du jeu. Hirsch fait vibrer le public sur plusieurs fréquences à la fois : la réflexion, l’émotion et ce léger vertige qu’on appelle simplement le bonheur d’être là.
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Un spectacle plein de charme, d’énergie et de sincérité.
Une écriture lumineuse et malicieuse, un comédien profondément humain, une mise en scène subtile qui laisse respirer la pensée.
Un vrai antidote à la morosité.
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FOUD’ART – Coup de cœur pour ce manifeste joyeux qui fait du bien sans être mièvre, et prouve que le rire peut être une forme très sérieuse de sagesse.
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Y’A DE LA JOIE !
Texte et interprétation Michaël Hirsch
Mise en scène Mikaël Chirinian
Lumières Laurent Béal
Crédit photo (c) Stephane Kerrad
Théâtre de l’Œuvre
Du 14 octobre au 30 décembre 2025 • Les mardis à 21h • Durée : 1h15


















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