Je suis vraiment ennuyé, ce soir, au moment d'écrire mon article.
Monsieur Francis Huster, j'ai envie, très sincèrement, de vous aimer de tout cœur.
Vous faites partie intégrante de ma vie. Vous avez été, sans le savoir, un guide, un maître spirituel.
Lors de mon adolescence, au même titre que Jacques Weber, vous m'avez donné l'envie d'aimer et d'apprendre le Théâtre.
Alors, qui suis-je pour vous critiquer ?
On dit toujours que la critique est facile et l'art est difficile. Je ne suis pas vraiment d'accord avec cette phrase qui en arrange plus d'un.
Lorsqu'on s'expose, que l'on crée, on prend le risque d'être critiqué et même si ça ne peut être que subjectif. L'opinion, l'avis est une des fondations de l'être humain.
Ce soir, je n'ai pas l'envie de vous critiquer. J'ai juste, par devoir, pour les personnes nombreuses qui me suivent fidèlement, de rester honnête et de vous transmettre mon opinion.
J'ai vraiment été gêné par BRONX. Trop de démonstration, d'envoler, de fulgurances.
J'ai bien aimé le personnage du père et du mafieux, mais le gamin m'a vraiment soûlé. Je trouve qu'il n'y a pas d'évolution dans le jeu de ce personnage. Il a les mêmes mimiques à 9 ans qu'à 19 ans.
C'est trop joué, trop démontré. La générosité et l'énergie sont là, mais les nuances, bordel !
Trop c'est trop. Il y a plein de moments où j'ai décroché, où je n'avais plus envie d'écouter.
Il y a un style Huster. C'est indéniable et brillant.
On aime ou on n'aime pas, c'est louable.
Sincèrement je n'ai pas vraiment aimé, ce soir, ni jeu ni les lumières ni les vidéos, mais j'en suis profondément désolé.
J'ai eu le malheur de voir une pièce sublime et forte à Avignon cette année, « Stéphanie Saint Clair » qui était très proche en termes de sujet. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser constamment à cette pièce où il y avait tout ce que je n'ai pas vu ce soir.
De toute façon. Monsieur Huster, vous avez de nombreux fans. Je le sais et ils vont me détester donc, finalement, mon humble avis importe peu.
