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L’avare : Une comédie jubilatoire

« Au voleur! au voleur! à l'assassin! au meurtrier! Justice, juste Ciel! Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent » Harpagon. Molière. Acte IV, scène 7


Une comédie jubilatoire mêlée d’une farce noire qui célèbre l'humour et l'humeur sur scène

Après avoir mis en scène Les Précieuses Ridicules et plus récemment Le Bourgeois Gentilhomme, Jérôme Deschamps poursuit son exploration de l'œuvre de Molière en créant une adaptation magistrale de L'Avare.


Le créateur de la série télévisée culte Les Deschiens, en tant qu'acteur, metteur en scène et ancien directeur de théâtre, en plus de 40 ans de carrière et avec son sens de la troupe et de la rythmique du jeu, Deschamps a su imposer sa marque sur la scène théâtrale française.

Sa mise en scène de L'Avare est une réussite incontestable, offrant une interprétation magistrale du texte de Molière et mettant en lumière les mécanismes des scènes de comédie avec une grande précision.


Valère est amoureux d'Elise, la propre fille d'Harpagon, le roi des fourbes, un tyran familial rongé par une avarice sans frein. Le père veut également épouser Marianne, la jeune femme aimée par son fils Cléante.


D’un côté Harpagon, obsédé par l'argent, est prêt à sacrifier le bonheur de sa famille pour assouvir sa propre avarice.

De l’autre, les jeunes amoureux, se battent pour s'affranchir des liens familiaux et trouver leur place dans le monde.

La complexité de ces enjeux sont mis en avant par le personnage grandiloquent d'Harpagon, privé de toute compassion.


Deschamps insiste sur les aspects sombres de la pièce, en explorant les rapports conflictuels entre les générations et la soumission des enfants envers leurs parents, malgré leurs graves défauts et les situations tragiques que cela engendre, surtout lorsqu'il est question d'amour. Cependant, la mise en scène exploite également le côté farce de cette comédie grinçante de Molière, en présentant des personnages hauts en couleur.


La distribution de premier choix est l'un des atouts de la pièce, malgré certains moments un peu trop « excentriques ».

Ventru, Jérôme Deschamps incarne Harpagon avec une visible jubilation. Ni vraiment pathétique, ni vraiment ridicule, ni franchement émouvant, Deschamps maintient une ambivalence qui sonne juste et nous fait autant rire que pleurer.

Cette ambivalence tragi-comique est le fil directeur du jeu des acteurs de la pièce, qui portent chaque rôle avec brio. Les extravagances sont même autorisées jusqu'aux costumes d'époque revisités avec fantaisie et talent par Macha Makeïeff.



 

Un spectacle divertissant et poignant

« J'ai pensé à la nudité des plateaux de Vilar, Vitez et Brook. En montrer moins pour en dire plus, comme disait Tati ».

Ce spectacle est un véritable chef-d'œuvre théâtral.

Le décor, sobre et mystérieux, baigné d'une atmosphère bleu nuit, nous transporte dans un univers complexe et subtil.

Une comédie magnifique et divertissante qui offre une vision touchante, profonde et nuancée de la condition humaine tout en explorant les thèmes de l'avarice, de l'amour et de la famille.


L'Avare est une œuvre remarquable qui ne laisse pas indifférent. Une expérience théâtrale à ne surtout pas manquer. Avis Foudart 🅵🅵🅵🅵



 


L’AVARE

DE MOLIÈRE

MISE EN SCÈNE / JÉRÔME DESCHAMPS

DÉCOR/ FÉLIX DESCHAMPS MAK

COSTUMES & ACCESSOIRES MACHA MAKEÏEFF

AVEC FLORE BABLED EN ALTERNANCE AVEC BÉNÉDICTE CHOISNET, LORELLA CRAVOTTA, VINCENT DEBOST, JÉRÔME DESCHAMPS,

FRED ÉPAUD, HERVÉ LASSÏNCE, LOUISE LEGENDRE, YVES ROBIN, STANISLAS ROQUETTE, GEERT VAN HERWIJNEN EN ALTERNANCE AVEC BASTIEN CHAVROT

CRÉDIT PHOTO JULIETTE PARISOT



AU THÉÂTRE DE LA VILLE - LES ABBESSES

5 – 29 AVRIL • 20H et 15h le dimanche relâche les 9, 10, 17 et 24 avril • Durée 02:15


Fêtes Nocturnes de Grignan

Du 23 juin au 19 Août






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