Un merveilleux hasard ramène Sylvie, entraineur de l'équipe de handball féminine d'Aubervilliers, dans sa ville natale : Constantine en Algérie, ville qu'elle a dû quitter encore petite fille, en 1962, à la fin de la guerre.
Son passé la rattrape, faisant resurgir des blessures enfouies, des rires et des pleurs qu'il a fallu cacher. Réveillant les visages du passé, elle retrouve le sentier de son enfance que l'exil avait pulvérisé.
Ses souvenirs volent au vent reconstruisant son être, réconciliant dans un rire, ce qui jusque-là ne pouvait être réuni. Un monde magique s'ouvre à nous, un monde où les morts apparaissent, où les objets parlent, où les rêves, les souvenirs et la réalité forment une étrange alchimie.
Il paraît même que depuis qu'elle raconte cette histoire la paix règne sur le monde. Vous la croyez ?
Et si l'enchaînement de tous ses hasards...merveilleux donnait vraiment ce résultat...merveilleux ?
Et si, enfin, toutes ces idéologies et traditions religieuses pouvaient s'accorder ?
Et si un tournoi sportif pouvait unir les peuples ?
Moi, j'en envie d'y croire, en tout cas.
Le hasard merveilleux est avant tout un magnifique texte de Jean-Christophe Dollé. Un conte poétique ou le merveilleux côtoie une vérité presque documentaire.
Rien n'est vrai, mais Brigitte Guedj, qui défend ce texte avec une fougue et une énergie folle rend le tout possible. Elle virevolte sur scène, crie, court, se perd, nous perd un peu dans ce texte très dense, mais finit par retomber sur ses pieds en une conclusion merveilleuse.
Laurent Natrella qui a bien cerné la magie de ce texte a mis en scène ce spectacle avec plein de très bonnes idées visuelles et même, parfois, féeriques.
Je vous conseille vivement de venir rencontrer Sylvie ou Alice au pays des merveilles qui fait une halte de quelques dates (sept, seulement, les mardis et dimanches de janvier 😔) au théâtre de la Contrescarpe
crédit photo : Fabienne Rappeneau. Christophe Raynaud de Lage
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