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LE LIEN. NOUVEL ARTICLE

Dernière mise à jour : 12 mars 2021

Je me permets d'écrire un nouvel article, car j'ai eu, depuis 3 jours, de longs échanges passionnants avec Panchika Velez que j'apprécie très sincèrement.


J'avais vu à Avignon une pièce fantastique. Qui a peur de Virginia Wolf ? Ce jour-là avait été particulièrement intense. C'était ma 8ème pièce de la journée et ça faisait 12 heures que je regardais du théâtre (Oui. C'est Avignon). Autant dire que ce n'étaient pas les conditions optimums et pourtant, ce fut un choc total. Absolu.

J'ai bu totalement cette pièce explosive et touchante à la fois.


Voici mon article à cette occasion pour ceux qui seraient passés à côté.

https://www.foudetheatre.com/post/qui-a-peur-de-virginia-wolf-oh-my-god


Aujourd'hui, je ressens vraiment le besoin d'écrire à nouveau sur le LIEN.

J'en suis sortie, au festival de Ramatuelle, un tant soit peu embarrassé notamment sur le travail de Panchika Velez et je l'ai exprimé.

Je ne reviens pas dessus, évidemment, car ce que j'avais exprimé était sincère et honnête, mais Panchika Velez a eu l'attitude absolument remarquable de me contacter pour répondre à mes questions plutôt que de me mépriser ou de m'insulter (comme c'est souvent arrivé par le passé).


Je trouve cette attitude absolument attachante d'autant plus que pour un créateur, Il est très difficile émotionnellement d'avoir du recul lorsqu'on crée une œuvre et un metteur en scène à sa part de création tout à fait non négligeable.

C'est un peu comme si l'on critiquait à sa maman son petit bébé (je pense que l'image est assez parlante.).


J'avais dit lors de mon premier article que j'avais beaucoup aimé cette pièce. En effet, tous les ingrédients sont là pour faire un spectacle génial.

L'auteur, François Begaudeau, les comédiens et ce metteur en scène fantastique, Panchika Velez.


Elle m'a expliqué avec beaucoup de précision les difficultés de monter cette pièce à Ramatuelle.

Je me suis sentie mal à l'aise au sujet du décor et ce n'était pas pour rien, finalement. L'impossibilité de transporter le décor d'origine et les dimensions de la scène ont été de vrais questionnements et un vrai défi.

Car l'originel n'est pas du tout celui que l'on a vu. Il a été modifié et à la place d'un salon très simple d'une femme du peuple. On s'est retrouvé dans un jardin de villa.


Le ressenti est vraiment tout autre et on comprend mieux les incompréhensions et décalage entre ce fils qui a assez bien réussi (je pense.) et cette femme retraitée assez modeste.

C'est étonnant et très instructif de comprendre, à cette occasion, que tout a son importance dans un spectacle et qu'un changement peut bouleverser véritablement le ressentit que l'on en a.


J'y ai vu ce soir-là, une femme dans l'incapacité d'aimer son fils alors que c'était plutôt une question de différence de classe entre ces deux personnes qui s'aiment, mais qui ne savent plus se comprendre.

Je comprends mieux alors le rapprochement de la fin, car pour toute personne ayant réussi. Les relations familiales peuvent être compliquées. C'est fou, mais totalement réel.


Panchika Velez m'a également dit « le rapprochement de la fin est écrit, je n'ai jamais monté un spectacle en étant aussi fidèle aux didascalies, c'est écrit comme une partition ».


Finalement, cette pièce peut avoir une lecture assez politique, comme tout ce qu'écrit Begaudeau, car la politique, c'est aussi la relation entre les gens, les peuples.


Vous voyez. La communication a du bon et que par manque de communication on peut passer à côté du sujet et se tromper (comme en politique d'ailleurs).


Je mets un point d’honneur de revoir cette pièce en tournée, en 2020, et je vous conseille d'en faire de même, car c'est une grande pièce. Attachante, puissante et merveilleusement interprétée.


Les échanges que j'ai eus avec Panchika Velez m'ont fait penser à ma période d'étudiant en cinéma où très souvent nous passions des heures à discuter et partager nos points de vue sur un film que nous venions de voir.





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