"Démonter les remparts pour finir le pont" - une invitation à dépasser les limites, à transcender les barrières et à embrasser l'imagination. Tel est le titre inaugural d'une série théâtrale audacieuse et novatrice baptisée ainsi par son créateur, Gwenaël Morin.
Dans ce jardin secret, à l'abri du tumulte de la Cité des Papes, se déploie un spectacle extraordinaire : "Le Songe", le premier volet de la série performative "Démonter les remparts pour finir le pont". Entre enfance, folie et rêve, une troupe de comédiens improvisés s'approprie le jardin de Mons pour créer un univers magique où réalité et imaginaire se mêlent et s'entremêlent, baigné du son enchanteur des grillons.
"Allongé sur la terre, les yeux tournés vers le ciel. Rien n'est plus érotique que la voûte céleste lors d'une nuit d'été. Allongé sur la terre, les yeux tournés vers le ciel, je me projette. Je me sens immense, infini... Des animaux apparaissent, prenant toutes sortes de formes. Bientôt, les dieux commencent à scintiller..."
Shakespeare écrivit "Le Songe d'une Nuit d'Été" dans une époque tourmentée par les conflits religieux. Cependant, il réussit à échapper à la censure en situant son histoire à Athènes, bien avant l'avènement du christianisme. Pour Gwenaël Morin, Shakespeareaborde malgré tout une question essentiellement religieuse : celle de la foi, du désir, de ce qui n'existe pas. Croire est un acte de création, et imaginer est un acte sexuel.
Ainsi, "Le Songe" propose une adaptation audacieuse qui dynamite le "Songe d'une Nuit d'Été", en explorant les thèmes du désir, de l'amour et de l'imaginaire.
Dans cette version singulière, quatre interprètes talentueux, Virginie Colemyn, Julian Eggerickx, Barbara Jung et Grégoire Monsaingeon (accompagnés de deux comédiens amateurs avignonnais) incarnent tous les rôles, plongeant pleinement dans l'univers de la pièce. Ils explorent différentes dimensions d'une même réalité, jouant avec les mots et les hommes avec liberté, audace et insolence.
Pour Gwenaël Morin, monter Shakespeare est une utopie
Un défi ambitieux qui permet de transcender les frontières du réel et de l'imaginaire, d'incarner l'invisible et de créer un espace de rencontre entre le public et les acteurs. Cette expérience théâtrale vise à éveiller l'amour du théâtre, des acteurs et de la vie chez les spectateurs, à retrouver la légèreté de la comédie et à atteindre la liberté.
"Démonter les remparts pour finir le pont"
est le premier volet d'une série théâtrale passionnante initiée par Gwenaël Morin. À chaque édition, un grand classique du répertoire de la langue étrangère sera mis à l'honneur par le festival - L’anglais cette année.
En brisant les murs de l'enfermement, cette série aspire à ouvrir de nouvelles perspectives artistiques, à créer du sens et à transformer la sécurité en liberté. Tel un pont inachevé qui s'étend au-dessus des remparts, "Démonter les remparts pour finir le pont" défie les limites et nous invite à explorer l'inexploré, à éveiller notre imaginaire et à embrasser la puissance du théâtre. À travers cette audacieuse création, nous nous lançons dans un voyage où le rêve et la réalité se rencontrent, où les mots se transforment en actions et où le théâtre devient le moyen de transcender les frontières et d'atteindre la liberté ultime.
Ainsi, "Le Songe" propose une adaptation audacieuse et pleine d’énergie qui dépoussière "Le Songe d'une Nuit d'Été" . C'est une folie estivale qui transporte les spectateurs dans un voyage onirique et magique, au cœur d'un jardin enchanté. Dans ce spectacle fou, il ne s'agit pas de différentes réalités, mais plutôt de différentes dimensions d'une même réalité.
Gwenaël Morin croit fermement que cette pièce, étant un rêve, permet d'explorer toutes les formes aberrantes pour la matérialiser et la mettre en scène. Même si "Le Songe d'une Nuit d'Été" est aussi difficile à mettre en scène que d'incarner Oberon et Titania ou de transformer Bottom en Âne, Morin pense que cette impossibilité leur permet de réaliser l'impossible, c'est-à-dire de monter la pièce avec seulement quatre interprètes, qui joueront à la fois les amoureux, les artisans, les nobles et les fées.
Leur approche ne consiste pas simplement à jouer le texte, mais à jouer avec le texte, parfois contre lui, à travers lui, malgré lui. Cette approche révèle étrangement toute la puissance des mots et des acteurs. Les mots et les hommes s'affrontent avec liberté, audace et insolence. Avis Foudart 🅵🅵🅵
Le Songe
d'après Shakespeare
un spectacle de Gwenaël Morin
avec Virginie Colemyn, Julian Eggerickx Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon
adaptation, mise en scène et scénographie Gwenaël Morin
dramaturgie Elsa Rooke
lumières Philippe Gladieux
chorégraphie Cécilia Bengoléa
costumes Elsa Depardieu
Festival d’Avignon
Du 08 au 24 juillet 2023 à 21h30 • DURÉE 1H45
Tournée
27 septembre au 20 octobre 2023 : La Villette Paris (Pavillon Villette)
21 novembre 2023 : Les Salins, scène nationale de Martigues
28 novembre au 06 décembre 2023 : TPM, CDN de Montreuil
12 au 14 décembre 2023 : La Coursive, scène nationale de La Rochelle
19 et 20 décembre 2023 : le Théâtre de la Coupe d!Or, Rochefort
10 au 18 janvier 2024 : Théâtre Garonne Toulouse
23 janvier 2024 : l’Estive, scène nationale de Foix
25 et 26 janvier 2024 : le Parvis, scène nationale de Tarbes
31 janvier et 1er février 2024 : Espace Malraux, scène nationale de Chambéry
07 mars 2024 : Théâtre de Bressuire
12 au 15 mars 2024 : TAP, scène nationale de Poitiers
19 et 20 mars 2024 : L!Empreinte, scène nationale de Brive-Tulle
29 mars 2024 : Théâtre de Cargèse
03 et 04 avril 2024 : L’Aire Libre, Saint-Jacques de la Lande
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