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Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Music-hall

Pour ne pas laisser mourir ses rêves


La Fille serait déjà là,

elle attendait au fond, et lorsque cela commençait

- mais c'est elle toujours qui décida du début - lorsque cela commençait, elle avançait en ligne droite vers le public et elle s'asseyait, de la toujours même manière lente et désinvolte.

Comme ça, « l'air de rien ».


Depuis sa création en 1988, la pièce emblématique Music-hall de Jean-Luc Lagarce, n’a jamais eu de cesse d’être jouer en france comme à l’étranger. Aujourd’hui, c’est au tour de Marcial Di Fonzo Bo de nous offrir sa vision de ce texte remarquable et réussi son pari en mettant en scène ce très beau spectacle.


L'histoire n’a pas de réels rebondissements, rien de particulier ne s'y passe et, au fur et à mesure, elle devient même dérisoire et presque grotesque. Très peu de musique et de chant - un peu tout de même mais des mots, des jeux de mots et des répétitions. tout est juste, tout est fluide, poétique et musical.


La Fille, une chanteuse de music-hall et ses deux Boys évoquent leur spectacle. Surtout l'entrée en scène, minutieusement pensée, et leur présence au sein de ce trio. Mais, par manque de moyens, les choses ne sont pas toujours faciles à maîtriser surtout dans les théâtres de second ordre où ils ont l’habitude de jouer. La fille a toujours été là, dès l'origine, les Boys quand à eux se sont succédé, les uns après les autres, et portent un regard plus distancié sur le spectacle.


Evidemment ce spectacle célèbre le spectacle

Cette aventure fragile, magique aussi, de jouer devant un public, de se mettre en danger, de se rendre vulnérable aux regards et aux jugements. Mais au-delà, on est obligé de penser au spectacle que l’on donne aux autres de sa propre vie, de sa propre existence.


« Dans Music-Hall, la construction de la phrase se rapproche de celle des grandes œuvres. C’est une langue qui voyage, avec ses arrêts, ses incidentes, ses méandres ». Catherine Hiegel, avec son talent inouï et ses mimiques bien à elle, s’empare de ce rôle en déployant toutes les fragilités et les nuances de son personnage.


Quand à eux, Raoul Fernandez et Pascal Ternisien, les deux boys sur le retour qui semblent venus tout droit d’un film de Fellini, ils nous en mettent plein les yeux, plein le coeur.


 

Music-hall est un spectacle à voir absolument

Un spectacle enivrant d’une beauté et d’une élégance rare. On rit de bon cœur et on pleure aussi avec ces trois personnages désuets et merveilleusement incarnés. Avis Foudart 🅵🅵🅵


 

MUSIC-HALL

De Jean-Luc Lagarce

Mise en scène Marcial Di Fonzo Bo

Avec Catherine Hiegel, Raoul Fernandez, Pascal Ternisien

Costumes Mine Barral Vergez

Création musicale Etienne Bonhomme

Crédit Jean-Louis Fernandez


THÉÂTRE DU PETIT SAINT-MARTIN

Jusqu’au 8 janvier 2023

Du mardi au samedi 19h ou 21h (en alternance). Dimanche 16h




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