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Nos histoires : « Liens toxiques et libération »

Dans une ère marquée par le mouvement #MeToo et une prise de conscience collective quant à l'intégrité physique de chaque individu, il est primordial de briser le tabou entourant la manipulation. Ce phénomène touche toutes les nationalités, générations et classes sociales, qu'il s'agisse de relations amoureuses, familiales, professionnelles ou autres.


Cependant, pourquoi avons-nous tendance à penser que cela n'arrive qu'aux autres ? Peut-être parce que cela se produit souvent lorsque nous nous y attendons le moins. C'est exactement ce qui est arrivé à Frédérique Auger, auteure et comédienne, et c'est cette expérience personnelle qui a inspiré sa pièce.


Vicky, une Québécoise vivant à Paris, et Maxime se rencontrent sans se douter qu'ils sont tous deux pris au piège de relations toxiques. Vicky est sous l'emprise de son partenaire amoureux, tandis que Maxime est sous celle de sa mère, qui est également sa patronne. Ensemble, ils uniront leurs forces et s'épauleront mutuellement dans leur quête de liberté.


« Nos histoires » ouvre une porte sur ces relations nocives et nous amène à nous interroger sur les rôles que nous adoptons et sur nos choix. Sommes-nous réellement libres ou sommes-nous prisonniers ? Comment pouvons-nous reprendre le contrôle de notre propre récit ?


Cette création théâtrale nous rappelle que la manipulation demeure un sujet tabou.

« Tout comme les relations d'emprise, le début est joyeux, puis tout bascule... »

Malgré tout, Frédérique Auger garde une attitude positive « Tout comme Vicky et Maxime, nous pouvons nous en sortir. Comment ? Je ne le sais pas exactement. Pour moi, l'ultime chance réside dans la main tendue d'un.e ami.e. Mes proches étaient là pour moi. Grâce à eux, j'ai gardé l'espoir de trouver le bonheur. »


Alors que Giorgia Sinicorni (la metteuse en scène) réfléchissait à sa propre vie après cinq années de relation passionnée, voire toxique, ces deux amies ont partagé leurs expériences respectives et ont fusionné leurs univers pour donner naissance à ces « histoires » en apparence individuelles, mais en réalité universelles.


« J'ai ressenti le besoin de confier le point culminant du spectacle aux corps des comédiens plutôt qu'aux mots, car c'est dans le corps que la violence de l'emprise est ressentie. » C'est pourquoi la création sonore de Vivien Lenon joue un rôle si crucial dans cette représentation, donnant une dimension tridimensionnelle à cette dissonance cognitive que nos personnages ressentent en arrière-plan.


Sur scène, les deux comédiens incarnent les quatre personnages constamment présents, chacun avec un élément qui le définit. Pauline Gallot a créé un décor qui est à la fois un radeau et une cage, dans lesquels Vicky, Max, Didier et Danielle sont contraints d'évoluer. « Nous avons privilégié les matières métalliques, car le métal cristallise au mieux les caractéristiques d'une relation. Il peut conduire au froid tout comme au chaud, et lorsqu'il se fusionne avec un autre métal, il donne naissance à un nouvel alliage qui peut être plus fort ou plus faible que les deux précédents ».


 

« Nos histoires » offre une exploration franche et puissante des relations toxiques et de la libération. La pièce nous pousse à réfléchir à nos propres expériences et nous rappelle qu'il est possible de se libérer de l'emprise. Grâce à la vérité, au soutien de nos proches et à la recherche de notre propre bonheur, nous pouvons reprendre le contrôle de notre récit et trouver la liberté que nous méritons tous. Avis Foudart 🅵🅵🅵


 

 

Nos histoires

Texte Frédérique Auger              

Mise en scène de Giorgia Sinicorni

Avec Frédérique Auger et Jean-Charles Chagachbanian

Scénographie Pauline Gallot

Lumière Stéphane Balny

Musique Vivien Lenon

Crédit photo © Arny Berry


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Le Cabestan - 12 h 35 • Relâche les mercredis • À partir de 12 ans • Durée 1h05




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