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En attendant les Molières. ROUGE. Théâtre Montparnasse

Dernière mise à jour : 15 mars 2021

ROUGE. Quelle pièce, quel spectacle formidable !

Le théâtre Montparnasse commence la saison en toute beauté. Cette pièce construite comme une MasterClass sur l’art et la peinture est magnifique.

À la fois, par la scénographie de Jacques GABEL, la lumière magique de Joël HOURBEIGT, l’adaptation française incroyable de Jean-Marie BESSET, la mise en scène magistrale de Jérémie LIPPMANN et le texte original de John LOGAN.

Tous sont de vraies pointures du monde théâtral et cinématographique. Leurs carrières sont incroyables et on ne compte plus les prix et les honneurs qu’ils ont déjà reçus.

Je retiens tout particulièrement le décor et la lumière, absolument fantastique. Le texte est également génial et les répliques sont tellement cultes que je n’ai pu m'empêcher d’en noter quelques-unes.


Credit photo : Les photos magnifique sont de Jean-Paul Stey


“Dans chaque coup de pinceau. Il y a une tragédie”

“Tant que tu ne seras pas cultivé, tu ne seras pas un artiste”

“La tragédie, c’est de devenir inutile de son vivant”

“Moi aussi je suis devenu un concept. Ils les achètent pour faire chier la voisine”

“Admire leur talent en silence. Le silence, c’est très pertinent”

“L’art ne peut pas être simplement populaire”

“Quand un seul mec regarde un de mes tableaux et dit que c’est beau. Ça me fait gerber”.


Il y a un petit côté Audiard. Vous ne trouvez pas ?


Le duo Niels ARESTRUP et Alexis MONCORGÉ est parfaitement choisi et fonctionne à merveille.

Niels ARESTRUP Compose un Rothko acerbe, désabusé, autoritaire mais aussi extrêmement tendre, fragile et brillant.

Alexis MONCORGÉ a un rôle formidable et à tiroirs. À la fois timide, puis “passeur de plat” mais aussi vaillant, lumineux et surprenant. Le génie de cette joute verbale tient dans sa construction superbement élaborée et parfaitement documentée.


J’ai la sensation, en plus, d’avoir adoré cette pièce aux 6 Tony Awards sur la relation maître-Élève, d’avoir pris un cours de peinture et d’histoire de l’art.


l’évolution inéluctable et nécessaire de l’art fait qu’a la fin, très logiquement, l’estocade, le pouvoir de la jeunesse l’emporte.


J’ai eu l’immense chance de pouvoir poser quelques questions à la sortie du théâtre à Alexis MONCORGÉ.

Ce comédien vraiment sympathique est très humble et surprenant. Il ne ressemble pas du tout à son personnage sur scène. Lors de notre discussion, je l’ai trouvé magnétique et beaucoup plus affirmé.

Il m'a d'ailleurs fait part de la difficulté qu’il a eue pour se glisser dans ce personnage qui s’en prend quand même plein la tête.

Il était joyeux et ébloui de partager la scène de ce spectacle grandiose avec Niels ARESTRUP au théâtre Montparnasse. C’est un peu oublié son Molière pour son magnifique seul en scène Amok de Stefan Zweig, qu'il a lui-même adapté et produit (il est vrai que son interprétation et telle que je n’avais pas fait le rapprochement).

Il m’a également parlé du texte original de John LOGAN.


On sent chez Alexis une grande passion pour son métier, son partenaire magistral et cette pièce. J’ai essayé de savoir comment Joël HOURBEIGT avait pu rendre ces tableaux aussi lumineux par moments mais Alexis a su garder malicieusement le secret.


L’association de tous ses talents réunis donne un résultat grandiose. L'avenir de cette pièce est assurément assuré. Encore un spectacle absolument indispensable à Paris.

Qu'elle rentrée théâtrale !


Je tiens également à féliciter l’équipe du théâtre Montparnasse et du petit Montparnasse qui font un travail fabuleux et toutes les personnes que j’y ai croisés ont toutes été absolument adorables


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