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Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Théâtre Artéphile

Dernière mise à jour : 20 déc. 2021

Artéphile est une structure culturelle permanente d’Avignon ouverte au public depuis 2015.


« En recevant le dossier de presse de présentation de saison, j’ai tout de suite eu un coup de foudre pour la communication de ce théâtre, ce lieu d’art contemporain situé à Avignon. J’ai vu ensuite que la pièce JUBILER y était programmée. Une pièce que j’ai eu la chance de voir, cet hiver, au théâtre de la Reine Blanche à Paris et que j’ai beaucoup aimée. J’ai pris mon téléphone, pour leur passer un petit coup de fil.


À quelques jours du Festival OFF d’Avignon - du 7 au 31 juillet 2021, j’ai le plaisir de vous faire partager l’entrevue que j’ai eu avec Anne CABARBAYE et Alexandre MANGE ». Frederic BONFILS

Le concept, Croiser les arts et favoriser le partage des langages artistiques

Artéphile bouscule les codes et les rassurantes habitudes.

C’est un outil performant articulé autour de différents espaces de créations, de recherches et de restitution de travail : La Bulle, consacrée aux arts vivants, l'atelier, aux arts visuels et numériques.

L'une et l'autre forment un tout.



Souvent perplexes sur le monde qui nous entoure, nous questionnons par la création contemporaine. Anne CABARBAYE et Alexandre MANGE
 

ARTÉPHILE

5 BIS | 7, RUE DU BOURG NEUF - AVIGNON

Crédit photo COLLECTIF LES OISEAUX VAGUES, Alban COULAUD

Direction Anne CABARBAYE et Alexandre MANGE

Direction artistique Anne CABARBAYE

Le programme d’Artéphile



 

INTERVIEW D’ANNE CABARBAYE ET D’ALEXANDRE MANGE


Frédéric BONFILS

J'ai eu envie de vous parler car j’ai l’impression que vous vous démarquez assez en terme de communication et de programmation, parlez-moi de vous ?


Anne CABARBAYE

(Rire) C'est vrai ? On fait de l'écriture contemporaine, qui est pour nous le vrai média de notre société. Des envies d'expression peuvent se rejoindre et un fil rouge, une sensibilité particulière, se dégage.


Vous appelez votre saison 2021, SAUVAGE.

Pourquoi Sauvage cette année ?

On a eu l’idée de Sauvage avant le Covid. Il y avait, à ce moment là, dans la rue, de gros mouvements sociaux, des personnes qui se sentaient mal dans notre société. Et, le Covid n'a évidemment rien arrangé.


Nous, en tant que direction de théâtre, en tant que chercheur d'expression à vivre, on se sent oppressé par tout ce qui est bien pensant, par tout ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Avant de régler les grands problèmes de société, c'est quand même important de comprendre l'humain tel qu'il est, d'avoir un œil poétique, sans jugement.


Nos spectacles sont Sauvages (Rire) car ils ne rentrent pas dans les normes.

Nous sommes sauvages et nous avons envie de devenir sauvage.


Vous êtes peut-être sauvage en voulant re-ouvrir les théâtres en vérité.

(Rire) Pas vraiment, non. En fait, comme tous les lieux qui n’ont pas pu ouvrir. Toutes les personnes qui, à un moment, se sont senties inutiles dans leur société et du coup, pas vivant, les choses auraient, peut-être, pu être présentées différemment : « Voilà, on va vous demander un effort parce que vous êtes lieu de passage ».

Dire à des humains qu'ils sont non essentiels, c'est terrible.


Terrible, en effet.

On a l'instinct grégaire, on a besoin des autres. On a besoin de sentir qu'on participe à la vie. Le manque d'écoute et de compréhension, c’est effrayant.


La deuxième chose qui m'a marqué, en recevant votre dossier de presse, c'était les affiches de vos spectacles. Je les trouvent très, très belles.

Merci. C'est vraiment un choix et une volonté. Je viens des arts plastiques donc, forcément, j'ai cette sensibilité-là.


Quand je vois une pièce de théâtre, quand j'écoute de la musique, c'est certes des langages d'expressions différents, mais la finalité est la même. C'est pour ça que qu'on a créé Artephile.


Artephile. Ça signifie quoi pour vous ?

L'amour de l'art et un retour aux fondamentaux de notre théâtre occidental.

On essaie de se souvenir qu'il y a une histoire. Comment cette histoire continue t’elle à s'écrire ?


Cette année, vous avez décidé de faire une programmation jour pair, jour impair.

On a subi, comme beaucoup, le couvre-feu du mois d'octobre. Nous participions à une semaine d'art en Avignon et nous n’avons fait que deux jours de représentations alors que l'été c'était correctement passé. Dès le mois de novembre, on s'est donc concertés avec les compagnies pour pouvoir envisager différentes organisations. On a eu cette idée parce qu'on ne voulait pas, in fine, qu'on nous oblige à casser la programmation et qu'on soit dans l'obligation d'enlever des spectacle. On ne voulait pas faire de nouveaux choix. On est un lieu de diffusion, un lieu d'accompagnement et ce n'était pas possible, pour nous, de faire autrement. On a, cette année, entre 3 et 4 spectacles par jour et par salle.



À titre de comparaison, les autres années, vous aviez jusqu'à huit spectacles par jour ?

Oui, en effet.


J'ai eu la chance de voir, pendant le confinement, la pièce Jubiler que j’ai adorée. Quand j'ai vu dans votre programmation qu'elle y était, j'avais encore plus envie de vous parler.



Alexandre MANGE

C'est une belle équipe. On les avait accueillis en 2018 avec La Magie Lente, mis en scène par Pierre Notte et écrit par Denis Lachaud.


Ce qui m'a marqué c'est que ce soit une histoire d'amour de gens de 50 ans.

Oui, c'est ça. Je pense que Benoît Giros - comédien a commandé ce texte à Denis Lachaud parce que c'était un peu aussi ses préoccupations du moment.


C'est une génération de personnes qui ont des choses à dire

Oui et ce sont deux personnalités construites qui se rencontrent et qui vont finir par s'accorder, sans faire de concessions.


Il y a une très belle musique aussi dans la pièce.

C'est Pierre Notte qui l'a composée. Il a tous les talents.


Est-ce que vous pouvez me parler de quelques autres programmations ?


Anne CABARBAYE

Que ce soit La mangeuse de terre ou Le garçon qui ne parlait plus, ce sont deux spectacles extrêmement forts et qui parlent...





Iphigénie à Splott.

C'est un spectacle qu'on avait accueilli en 2019. C'est très beau et cette comédienne est juste démente. Vous pouvez y aller les yeux fermés.



Il y a encore un titre qui m'attire beaucoup. C'est Les belles de nuit.

C'est une mise en scène de Marie Provence. Quand j’ai vu ce spectacle, je me suis rendue compte que j'avais des larmes qui coulaient, mais qui n'étaient pas de la tristesse, juste de la poésie pure.



Je suis ravi, vraiment. J'ai hâte d'être à Avignon.

On a tellement hâte de pouvoir échanger en vrai. On a un trac ! Vous ne pouvez pas imaginer. C'est terrible.


Ne vous inquiétez pas. Je suis déjà retourné au théâtre pas mal de fois, ces derniers temps et il y a une atmosphère extrêmement festive et joyeuse. Je ne sais pas si vous le ressentez dans les réservations ?

Si, on le sent. il y a un enthousiasme et une émotion qui est belle parce que ça nous rappelle à quel point, oui, c'est utile.


Personne n'en n'a jamais douté, en vérité. Absolument jamais. je vous assure que le plaisir aujourd'hui d'aller au théâtre n'a vraiment pas été émoussé, vraiment pas.

On se voit en juillet ?


Oui bien sûr. avec plaisir.


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