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Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Vertiges. Une famille sous turbulences. Théâtre de la colline

Moi je viens avec toi. On va visiter un peu le pays, je ne le connais pas du tout, je ne connais rien. Connaître l’histoire ensemble. On va voir la famille, apporter un peu d’eau pour les prières du cimetière, parler avec la maison des ancêtres, donner à boire aux racines... Je ne veux plus oublier...

Nasser Djemaï


Vertiges aborde un sujet sensible et intime. Nadir, le fils prodigue, lui-même au carrefour de sa vie revient dans sa famille avec l’excuse de voir son père malade et va déstabiliser tout l’équilibre familial existant.


Nasser Djemaï parle d’une famille d’immigrés et par là même souligne encore plus la notion des racines. Des difficultés de se sentir chez soi et de trouver ses repères, mais il pourrait parler de toutes les familles tant son propos est universel.


Qu’est-ce qu'une famille, finalement ? Un équilibre précaire entre personnes qui ne sont pas vraiment choisies et qui font en sorte de s’aimer coûte que coûte et d’être aimé au point de camoufler certains défauts, certaines faiblesses et vérités.


Le retour au foyer parental est aussi un retour dans son propre passé. Un passé que l’on a fui parfois afin de se construire et de créer sa propre vie, son histoire.

Ici, Nadir va essayer de prendre la main et de mettre de l'ordre dans ce cercle familial en perdition avec l'espoir, désespéré, de conjurer le sort et de sauver ce père sur le point de mourir, mais est-ce possible ? est-il le bienvenu ? lui, qui est parti, peut-il revenir ?


Vertiges est une pièce d'une immense beauté visuelle qui, tout en nous proposant une étude sociologique, plonge progressivement dans un voyage, une odyssée émotionnelle et intime.


En plus d’être un immense auteur et metteur en scène d'atmosphère, Nasser Djemaï est un excellent directeur d'acteurs. Ses comédiens sont d'une vérité formidable. Dès le début et ce, jusqu’à la fin d'une beauté ahurissante, on est transporté dans cette banlieue où l’on pourrait avoir presque l'impression de voir défiler le réel sous nos yeux éblouis.




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