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  • Näss : Une Ode à la Fraternité et à la Puissance Collective

    Näss, une création chorégraphique signée Fouad Boussouf, se révèle comme un vibrant hommage à la culture Gnawa et à l'esprit de fraternité. Inspiré par le mythique groupe de musique Nass El Guiwane des années 70, Boussouf transcende les frontières du temps pour offrir une expérience sensorielle et émotionnelle unique. Le titre lui-même, Näss, qui se traduit par "les gens" en français, évoque la puissance collective et l'unité. Sur scène, sept interprètes se lancent dans un ballet effréné, mêlant habilement les rythmes tribaux et la vigueur du hip-hop. En fusionnant ces deux langages, Fouad Boussouf crée un vocabulaire chorégraphique hybride, à la fois moderne et empreint de traditions ancestrales. Le spectacle devient alors un feu d'artifice visuel et sonore, nous transportant dans un état d'ivresse quasi mystique et nous entraînant dans un tourbillon d'émotions et de mouvements. Chaque geste, chaque pas est chargé de sens, faisant écho aux luttes et aux aspirations du peuple. Une Célébration de la Vie Ce spectacle nous rappelle que, malgré les différences et les épreuves, c'est dans l'union et la solidarité que réside notre véritable force. Näss est bien plus qu'un simple spectacle : c'est une expérience immersive qui réveille les consciences et nous inspire. Boussouf nous rappelle que la danse peut être un langage universel, capable de transcender les barrières et de rassembler les peuples autour d'une même passion. Avis Foudart 🅵🅵🅵🅵 NÄSS / LES GENS CHORÉGRAPHIE FOUAD BOUSSOUF Avec Sami Blond, Mathieu Bord, Elie Tremblay, Yanice Djae, Loïc Elice, Justin Gouin, Maëlo Hernandez Assistant chorégraphie Bruno Domingues Torres Lumière Fabrice Sarcy Costumes et scénographie Camille Vallat Son et arrangements Roman Bestion, Fouad Boussouf, Marion Castor LA SCALA PARIS Du 23 au 28 avril 2024 • Du mardi au samedi à 19 heures • Le dimanche à 15 heures • 1 heure • Spectacle tout public à partir de 7 ans

  • « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin »: Une Exploration Immersive de l'Histoire Oubliée

    Pour la première fois au Festival de Cannes, une œuvre immersive en réalité augmentée risque de captiver les spectateurs, plongeant dans l'histoire méconnue de Claudette Colvin, une figure oubliée de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Présentée dans la catégorie dédiée aux œuvres immersives, "Noire" conjugue innovation technologique et devoir de mémoire. Dans cette expérience immersive, les visiteurs seront transportés dans le Sud des États-Unis à l'époque de la ségrégation, suivant le parcours de Claudette Colvin, une jeune Noire de 15 ans qui a refusé de céder sa place à une passagère blanche dans un bus en mars 1955, neuf mois avant Rosa Parks. Malgré son geste courageux, Colvin est tombée dans l'oubli de l'histoire, jusqu'à ce que cette installation immersive la ramène à la lumière. Créée par Novaya en partenariat avec le Centre Pompidou, "Noire" a rencontré un immense succès depuis sa première au Centre Pompidou en avril 2023. Les séances affichaient complet, et l'installation a ensuite été présentée dans des festivals et des centres culturels à travers le monde, remportant plusieurs prix prestigieux, dont le Théa Award de l'outstanding XR Experience en 2024. Novaya, une société spécialisée dans la création d'expériences immersives artistiques en réalité augmentée, a réuni des artistes, ingénieurs et producteurs de cinéma pour donner vie à ce projet ambitieux. Les associés, Pierre-Luc Denuit et Mathieu Denuit, ont développé les outils technologiques nécessaires à la réalisation de l'installation, combinant l'impression 3D, les techniques électroniques et les logiciels informatiques. "Noire" représente une nouvelle voie dans le domaine des arts numériques et du spectacle vivant, alliant le meilleur du théâtre, du cinéma et de l'exposition immersive. Avec une narration captivante et une esthétique cinématographique, cette expérience invite le public à réfléchir sur les injustices du passé et à célébrer le courage des figures oubliées de l'histoire. "Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin" est bien plus qu'une simple installation en réalité augmentée ; c'est une exploration immersive de l'histoire et de la mémoire collective, une expérience qui laisse une impression indélébile sur ceux qui la vivent. « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin » Installation en réalité augmentée Adaptée de l’essai biographique de Tania de Montaigne paru aux éditions Grasset en 2015 Conception Stéphane Foenkinos et Pierre-Alain Giraud Production Novaya en partenariat avec le Centre Pompidou

  • "La Culotte" : La farce visionnaire d'Anouilh

    Dans un monde post-apocalyptique où le pouvoir a été repris par les femmes, le Théâtre de l'Athénée inaugure sa nouvelle saison avec "La Culotte". Écrite en 1978 par Jean Anouilh, cette pièce provocatrice a surgi au cœur des débats sociétaux et féministes des années 70. Aujourd'hui, ce projet, qui fut à l'époque une sorte de pavé anti-soixante-huitard et une offensive drolatique contre le féminisme militant, est mis en scène par l'incomparable Émeline Bayart. Avec tout le talent qui la caractérise et une démesure assumée, elle nous livre une expérience théâtrale drôle et inoubliable, agrémentée d'une pointe d'humour féroce. Un Message Intemporel Anouilh, par le biais de cette farce, dénonce les travers d'une société en perte de repères et de conscience morale. Après des siècles de soumission, les femmes semblent décidées à régner sans merci sur les hommes. Le personnage central, Léon de Saint Pé, un académicien, se retrouve au centre d’un procès théâtral et satirique pour avoir mis enceinte sa bonne et risque l'émasculation. Une Mise en Scène Subversive S'inspirant de films classiques comme "Satyricon" de Fellini et "Affreux, Sales et Méchants" d’Ettore Scola, Émeline Bayart, entourée de comédiens aux multiples talents, dont des chanteurs et musiciens, injecte une dimension musicale envoûtante à la pièce. La scénographie d’Anne-Sophie Grac transporte les spectateurs dans un univers onirique dominé par le chaos et le carnaval. C'est donc dans un décor fantasmagorique Que les huit acteurs interprètent un ballet carnavalesque où humour, musique et satire s'entremêlent pour dresser le portrait d'un monde en plein dérèglement. Une Critique Acerbe Au-delà de la farce, "La Culotte" est une critique cinglante des dynamiques de pouvoir et de la fragilité sociale lors des inversions de rôle. Naviguant entre le sublime et le grotesque, la pièce invite à réfléchir sur l'injustice, les structures de pouvoir et la nature humaine. Léon est-il un prédateur ou un homme mal compris? Vivons-nous dans une utopie féminine ou une dystopie? Le Théâtre Comme Outil de Réflexion Ce spectacle souligne le rôle unique du théâtre comme outil de questionnement et de réflexion sur les maux de notre société, tout en divertissant et en touchant le public. Bien que l'œuvre présente quelques longueurs, le talent et l'audace d'Émeline Bayart illuminent la scène. "La Culotte" se révèle être une œuvre complexe, à la fois hilarante et terrifiante, qui captive et nous fait réfléchir. Elle s'impose comme un incontournable de la scène théâtrale, résonnant étonnamment avec les défis contemporains. À ne pas manquer. Avis Foudart 🅵🅵🅵 La Culotte Texte Jean Anouilh Mise en scène Émeline Bayart Avec Émeline Bayart, Christophe Canard, Marc Chouppart, Thomas Da Costa, Marc-Henri Lamande, Corinne Martin, Laurent Ménoret, Herrade Von Meier Credit photo Caroline Moreau THEATRE DE MONTPARNASSE À partir du 15 mai 2024 • Mardi, mercredi, jeudi, vendredi & samedi à 20h • Dimanche à 15h30 • Durée 1h45 Spectacle vu au Théâtre de l'Athénée Musiques Arrangements musicaux Manuel Peskine Tous les bœufs, André GREGH, François PRUVOST Pour être un jour aimé de toi, Raph BENATZKY, Robert GILBERT Le p'tit cochon Yvette Guilbert Mandarines (Prenez mes mandarines), René SYLVIANO, Lucien BOYER Les Z'hommes Henri TACHAN L'éternel Féminin Juliette Je ne songeais pas à Rose Victor HUGO, Julos BEAUCARNE Parlez-moi d'amour Jean-Bernard NEUBURGER Notre petite compagne Jules LAFORGUE / Emile WALDTEIFEL

  • Welfare : Une adaptation théâtrale fidèle au documentaire de Frederick Wiseman

    Le spectacle de Julie Deliquet, adapté du documentaire de Frederick Wiseman intitulé "Welfare", a ouvert la 77e édition du Festival dans la Cour d'honneur. Cette adaptation théâtrale marque une rencontre significative entre le cinéma documentaire et le théâtre. Frederick Wiseman, un réalisateur de renom reconnu mondialement pour son travail, a toujours nourri l'idée de transposer son neuvième film, "Welfare", réalisé en 1973, sur scène. Après avoir été impressionné par les précédentes mises en scène de Julie Deliquet, metteuse en scène française passionnée par le cinéma, il l'a contactée pour relever ce défi. Ainsi, Julie Deliquet a accepté avec enthousiasme de porter cette œuvre coup de poing sur les planches. "Welfare" est un documentaire saisissant qui plonge au cœur d'un centre d'aide sociale à New York dans les années 1970, dressant le portrait de femmes et d'hommes confrontés à une diversité ahurissante de problèmes sociaux. Le film met en évidence la complexité des entretiens entre les travailleurs sociaux et les demandeurs d'aide sociale, révélant ainsi les défis insurmontables auxquels ils sont confrontés. Ces échanges soulignent de manière troublante les obstacles que représentent le manque de personnel et les contraintes réglementaires, faisant écho à notre réalité contemporaine, notamment dans nos hôpitaux publics. La metteuse en scène, Julie Deliquet, s'est toujours intéressée à la notion de communauté, de démocratie et de collectif. Cette adaptation de "Welfare" lui permet de poursuivre son travail sur le vivre-ensemble et l'horizon collectif. Le défi de l'adaptation de "Welfare" au théâtre réside dans la volonté de rester fidèle aux dialogues foisonnants et à l'importance accordée à la parole dans le documentaire de Wiseman. Julie Deliquet a cherché à donner une nouvelle vie à ce matériau en lui apportant une dimension théâtrale. Julie Deliquet exprime ainsi son défi : « Je dois trouver comment cette histoire de portraits des années 1970 en noir et blanc peut être racontée collectivement sur une très grande scène d'aujourd'hui en couleur. Pas question pour moi de rivaliser avec l'axe de mise en scène de Wiseman, au plus près des visages, sans artifice et sans effet. Il me faut donc trouver un autre angle pour cette version scénique. Un espace que je souhaite agrandir, déplacer et "dézoomer" afin de lui donner une dimension théâtrale ». Dans cette adaptation, Julie Deliquet ne cherche pas à rivaliser avec la mise en scène de Wiseman, qui se concentre sur les visages sans artifice ni effet. Au contraire, elle souhaite trouver un autre angle pour cette version scénique en agrandissant l'espace et en le déplaçant dans un gymnase, ce qui lui confère une belle dimension théâtrale. La scène devient un espace où l'individu partage malgré lui son intimité et son récit avec les autres, créant ainsi un espace collectif où la sphère privée et celle du travail interagissent. Malgré l'engagement des comédiens et leur intensité naturelle, notamment la prodigieuse Evelyne Didi et le sublime Zakariya Gouram, le spectacle ne parvient pas à être aussi puissant que le documentaire et à nous faire revivre cette réalité tragique capturée par la caméra de Frederick Wiseman. Néanmoins, il est important de reconnaître la valeur de cette adaptation et le courage de Julie Deliquet d'avoir relevé cette tâche particulièrement périlleuse. Cette adaptation théâtrale mérite d'être saluée pour son engagement artistique et sa volonté de donner une voix aux héros marginaux de la société. Avis Foudart 🅵🅵 WELFARE D’après le film de Frederick Wiseman Mise en scène Julie Deliquet Crédit photo © Christophe Raynaud de Lage FESTIVAL D’AVIGNON 2023 Cour d’honneur du Palais des papes • jusqu’au 14 juillet • durée estimée 2h30 LA VILLETTE - GRANDE HALLE Du 3 au 5 mai 2024 Dates de tournée → Du 15 au 19 janvier 2024, Théâtre Dijon Bourgogne, centre dramatique national, Dijon → Du 24 janvier au 3 février, Théâtre des Célestins, Lyon → Les 14 et 15 février, Le Quartz, scène nationale, Brest → Les 20 et 21 février, La Passerelle, scène nationale, Saint-Brieuc → Du 6 au 9 mars, Comédie de Genève → Du 13 au 15 mars, Comédie de Reims, centre dramatique national → Les 20 et 21 mars, Théâtre de l’Union, centre dramatique national, Limoges → Les 26 et 27 mars, La Coursive, scène nationale, La Rochelle → Les 4 et 5 avril, L’Archipel, scène nationale, Perpignan → Les 10 et 11 avril, Comédie de Saint-Étienne, centre dramatique national → Du 16 au 19 avril, Théâtre du Nord, centre dramatique national, Lille – Tourcoing → Du 3 au 5 mai, Grande halle de La Villette, Paris

  • Madame M. : Jacqueline Maillan, une Icône Ressuscitée sur les Planches

    Un siècle après sa naissance, Jacqueline Maillan, figure emblématique du théâtre de boulevard français, continue de captiver les spectateurs et d'enflammer les cœurs. Surnommée "De Funès en jupons" en raison de son style comique inimitable et de son dynamisme sans pareil, Maillan a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la comédie grâce à une présence scénique quasi parfaite. Aujourd'hui, Mathilde convie La Maillan, le temps d'une soirée, à partager ses souvenirs de théâtre, les anecdotes de sa vie et de sa carrière... et elle a encore quelques mots à nous dire… Un héritage comique réinventé Mathilde Charbonneaux, souvent comparée à Jacqueline Maillan pour sa présence scénique et son talent comique bien qu'elle ne l'ait jamais connue ni rencontrée, ressent une profonde connexion avec l'actrice. Plongeant dans les archives de l'INA, elle redécouvre ses performances télévisées dans "Au théâtre ce soir", ses rôles au cinéma et ses interviews. Cette exploration lui permet de monter un spectacle solo qui transcende la simple imitation pour saisir l'essence de Maillan. Dans l'univers de Maillan À travers une sélection méticuleuse d'enregistrements et une mise en scène sobre, "Madame M." se révèle comme un dialogue intime, un espace de partage enrichissant entre Mathilde, Maillan et le public. Au-delà d'un simple hommage Ce spectacle place Jacqueline Maillan comme une muse éternelle pour les nouvelles générations. Il initie également un dialogue essentiel sur la place des femmes comiques dans le monde du théâtre, assurant que l'héritage de Maillan continue de captiver et d'inspirer. La première demi-heure du spectacle, qui illustre avec brio les débuts de la carrière de Maillan, permet à Mathilde de démontrer son talent remarquable de comédienne et de narratrice. Toutefois, la suite, bien que riche en ambitions, présente quelques confusions dans les interprétations des personnages. Le thème de la descendance et de la transmission à travers les époques et dimensions, malgré son originalité, est parfois moins maîtrisé, suscitant une légère perplexité chez le spectateur. Cependant, ces petits écarts n'enlèvent rien à la portée et à la beauté du spectacle. "Madame M." réussit à capturer l'esprit pétillant de Maillan tout en offrant une réflexion profonde sur le rôle continu des icônes dans le théâtre moderne. La force de l'œuvre réside dans sa capacité à mélanger avec audace révérence et innovation, faisant de chaque instant un hommage vivant à l'une des grandes dames du théâtre français. Avis de Foudart 🅵🅵 MADAME M. Un spectacle de et avec Mathilde Charbonneaux Collaboration artistique Pia Lagrange • Création Lumière Vivien Niderkorn • Costumes Lucile Charvet • Création sonore Antonin Chalon • Crédit photo (c) Julie Morteau LA SCALA PARIS Jusqu'au 21 juin 2024 • Le vendredi à 21h30 • Durée 1h

  • "No Limit" : La Comédie Absurde Qui Triomphe en Déridant la Guerre Froide

    Imaginez un monde où, en pleine Guerre Froide, des bombardiers américains reçoivent par erreur l'ordre de raser Moscou... et doivent être rappelés d'urgence. Bienvenue dans l'univers délirant de "No Limit", où cette prémisse aussi hilarante qu'alarmante sert de trame à un spectacle théâtral ébouriffant qui a conquis Paris après avoir triomphé à Avignon. Créée par le trublion Robin Goupil, "No Limit" fusionne l'humour noir et l'absurde pour peindre une satire cinglante de nos leaders politiques et de la fragilité humaine. Inspiré par des géants du genre comme les Monty Python et Mel Brooks, Goupil orchestre une danse comique entre des dialogues savoureusement stupides et des situations au sérieux trompeur. Le casting, composé d'amis comédiens et de talents bruts, navigue avec une aisance comique remarquable, transformant chaque réplique en un feu d'artifice d'esprit. Leur jeu, sérieux face à l'absurdité des situations, crée un décalage jouissif, faisant de "No Limit" un tour de force comique. La mise en scène, tout aussi inventive que le texte, joue sur des divisions scéniques astucieuses pour renforcer cette impression de chaos orchestré. Les costumes, tirés tout droit des années 60, ajoutent une touche d'authenticité et de dérision, enveloppant le tout dans une atmosphère à la fois historique et intemporelle. "No Limit" est une comédie, mais aussi, un exutoire, un moyen de rire de ce qui, dans un autre contexte, pourrait nous faire pleurer. C'est une pièce où le rire est une arme chargée de critiques sociales et politiques, un lieu où la folie des hommes est si grande que seule une salle de théâtre peut la contenir. Nominée pour le Molière de la meilleure comédie en 2023, "No Limit" est une aventure théâtrale où chaque blague est un missile de distraction massive et chaque éclat de rire, un soulagement face à l'absurdité de notre monde. Alors, si vous avez besoin de décompresser dans un monde qui semble parfois au bord du précipice, "No Limit" vous promet une soirée de franche rigolade et de réflexion légère, parce que, quand tout est grave, mieux vaut en rire tant qu'on le peut encore! Avis de Foudart 🅵🅵🅵 NO LIMIT Une pièce écrite et mise en scène par Robin GOUPIL Avec (en alternance) Arthur CORDIER ou Thomas GENDRONNEAU, Robin GOUPIL ou Théo KERFRIDIN, Victoire GOUPIL ou Alice ALLWRIGHT, Martin KARMANN ou Adrien URSO, Maïka LOUAKAIRIM ou Gabrielle COHEN, Augustin PASSARD ou Théo COMBY LEMAITRE, Stanislas PERRIN ou Maël BESNARD, Laurène THOMAS, et Tom WOZNICZKA ou Axel MANDRON ou Basile ALAÏMALAÏS Musique originale Alexis Derouin & Thomas Gendronneau • Lumières Vivien Niderkorn • Crédit Photo Oscar Chevillard THEATRE DU SPLENDID Jusqu’au 21 juillet 2024 • Du mercredi au samedi à 21h00 • samedi 16h30 à dimanche 17h00

  • Lisbeth's : Un Tourbillon Théâtral de Passion et de Mystère

    Au cœur du Théâtre de la Manufacture des Abbesses à Paris, du 20 mars au 11 mai 2024, se déploie un spectacle exceptionnel intitulé "Lisbeth's". Cette pièce, conçue et adaptée par Valentin Rossier sur un texte de Fabrice Melquiot, nous invite à plonger dans une aventure théâtrale captivante où les frontières entre désir, identité et mémoire se brouillent de manière fascinante. Un Coup de Foudre Inattendu La pièce commence par une rencontre fortuite à une terrasse de café entre deux âmes solitaires : Pietr, un voyageur de commerce au regard mélancolique, et Lisbeth, une vendeuse de bijoux au charme magnétique. Tous deux quadragénaires, ils se découvrent et, contre toute attente, une étincelle jaillit. Ils tombent instantanément amoureux. Ce qui commence donc comme un coup de foudre se mue rapidement en une relation intense, tissée de moments de bonheur pur et de complexités inattendues. Lisbeth, énigmatique, semble se fragmenter et se réinventer aux yeux de Pietr, éveillant chez lui une fascination mêlée d'incertitude. Leur voyage commun devient alors une exploration délicate de l'amour et de l'identité, offrant au spectateur une réflexion profonde sur la nature éphémère de la connexion humaine. Un style narratif révolutionnaire Fabrice Melquiot, grâce à son texte exceptionnel, propose une structure narrative ouverte et fluide, unique en son genre. Cette structure permet à l'histoire de naviguer librement entre le présent et le passé, ainsi qu'entre les pensées et la réalité. En outre, elle offre aux deux personnages la possibilité de se manifester simultanément, partageant leurs sentiments tout en interagissant. Cela transforme la scène en un espace où sensations et réalités s'entremêlent avec une grande fluidité. Cette approche non linéaire enrichit le drame, intensifiant les interactions entre les personnages et rendant le spectacle particulièrement immersif. Ajoutée à une mise en scène passionnante et à l’interprétation troublante, à la fois sensuelle et sobrement envoûtante des deux comédiens, cette pièce frappe par son originalité et son intensité. Innovations Techniques et Scéniques La mise en scène de Valentin Rossier utilise des microphones sur pied comme un élément central, un troisième personnage en quelque sorte, transformant la voix en un outil puissant de narration et d'expression des sentiments intérieurs et la rendant si veloutée et sensuelle. Les sons électroniques créent une ambiance sonore qui renforce l'atmosphère de chaque scène, rappelant les road-movies de David Lynch avec un mélange de poésie déclamée et de musique électronique. Performances Envoûtantes Marie Druc et Valentin Rossier offrent des performances exceptionnelles, naviguant avec une agilité remarquable à travers un texte riche en émotions et en subtilités. Ils transforment chaque mot en un instant théâtral vibrant, insufflant vie et dynamisme à chaque scène. "Ils sont comme deux rockers en plein concert, ces amants ancrés à leurs micros sur pied, se livrant corps et âme à la poésie de Fabrice Melquiot", commente Valentin Rossier. Il poursuit : "Ils murmurent ou proclament la passion amoureuse et son érotisme brûlant, tel un poème chanté." Leur interaction oscille entre ironie et profonde émotion, soulignant la complexité de leurs personnages emportés dans un amour ardent, teinté d'un mystère troublant. Le texte est délivré avec une intensité confidentielle, exprimé tantôt en fougue, tantôt en murmures. Le contraste entre leurs personnalités enrichit la performance : elle, rieuse et sereine, lui, sérieux et anxieux; elle, détendue, lui, sur les nerfs; elle, joyeuse, lui, préoccupé. Leurs états d'esprit alternent, vacillant entre passion et désillusion, nous captivant dans leur tourbillon émotionnel. Thèmes Profonds et Universels "Lisbeth's" explore les thèmes de l'amour, de la mémoire et de l'identité. La pièce questionne la réalité de la connaissance de l'autre dans une relation amoureuse et comment nos perceptions peuvent altérer notre compréhension de ceux que nous aimons. La relation entre Pietr et Lisbeth devient un miroir des façons dont les souvenirs et les identités peuvent être à la fois fluides et déconcertants. Une Expérience Théâtrale Inoubliable "Lisbeth's" est une exploration magistrale des dynamiques de l'amour et de l'illusion, où chaque élément scénique et narratif contribue à une expérience immersive. Ce spectacle est une preuve éclatante de la capacité du théâtre à remuer les cœurs et les esprits à travers un dialogue qui est autant un défi qu'une déclaration d'amour à la complexité humaine. Une pièce à ne pas manquer pour tous les amateurs de théâtre qui cherchent à être touchés profondément par la beauté et la complexité de la narration moderne. Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵 LISBETH’S Texte Fabrice Melquiot Conception et adaptation Valentin Rossier Avec Marie Druc, Valentin Rossier Dramaturgie Hinde Kaddour • Création lumière Jonas Bühler • Création musique et sons David Scrufari • Photos © Carole Parodi LA MANUFACTURE DES ABBESSES Du 20 mars au 11 mai 2024 • Les mercredis, jeudis, vendredis et samedis, à 19h

  • "L'Île des esclaves" de Marivaux : une réinterprétation audacieuse par Stephen Szekely

    Dans le théâtre de Marivaux, "L'Île des esclaves" se distingue comme une comédie concise et percutante, jouée pour la première fois en 1725 par les Comédiens Italiens du Roi. Cette pièce en un acte et en prose s'articule autour d'un jeu de miroirs captivant entre maîtres et serviteurs, sur une île où les rôles sociaux sont inversés afin de favoriser une rééducation mutuelle. Les maîtres devenus esclaves et les esclaves promus maîtres explorent les dynamiques de pouvoir et d'injustice, tout en interrogeant la capacité au changement véritable chez les individus et au sein des structures sociales. Aujourd'hui, Stephen Szekely propose une nouvelle lecture de cette farce philosophique, entouré d'une troupe de jeunes comédiens pleins de dynamisme. Leur interprétation allie habilement légèreté et profondeur, donnant vie à cette pièce au rythme soutenu, aux dialogues spirituels et aux rebondissements ingénieux. La mise en scène est précise, efficace et marquante. Elle s'ouvre et se clôt sur deux chorégraphies particulièrement réussies : la première, qui mime le naufrage initial par une danse syncopée, et la seconde, qui transforme ces mouvements en un ballet coordonné et joyeux, célébrant la réconciliation. Toutefois, l'expérience parfois limitée des jeunes comédiens ne leur permet pas de saisir toutes les nuances et la profondeur des personnages complexes. Bien que Barthélemy Guillemard, interprétant Arlequin, brille par son éclat et son espièglerie, Laurent Cazanave, en gouverneur, et Lyse Moyroud, en Cléanthis, montrent par moments une interprétation qui pourrait gagner en finesse, rendant certaines scènes plus longues qu'elles ne le sont. Malgré cela, même si le spectacle laisse une impression d'inachevé, il souligne néanmoins la conviction de Marivaux que les arts peuvent transformer la société. Ce groupe de jeunes comédiens apporte une fraîcheur bienvenue à l'œuvre, démontrant comment la littérature peut être visionnaire, reflétant les luttes contemporaines pour l'égalité et la justice. Avis de Foudart 🅵 L’ÎLE AUX ESCLAVES De Marivaux Mise en scène Stephen Szekely Avec Laurent Cazanave ou Michaël Pothlichet, Barthélemy Guillemard, Lucas Lecointe, Marie Lonjaret et Lyse Moyroud Création musicale et sonore Michael Pothlichet • Chorégraphie Sophie Meary • Lumières Jonathan Oléon • Scénographie Juliette Chapuis Crédit photo © Helen Dersoir THÉÂTRE LE LUCERNAIRE Du 3 avril au 5 mai 2024 • Du mardi au samedi 20h • le Dimanche à 17h • Durée 1h10

  • Les Caroline : Une Ode Burlesque au Music-Hall Français

    Le spectacle musical "Les Caroline" se distingue par son originalité et son hommage vibrant aux grandes dames de la chanson française. Porté par Caroline Loeb et Caroline Montier, ce duo dynamique transforme chaque performance en un véritable carnaval d'émotions et d'humour. Un Duo Dynamique et Complémentaire Les deux artistes, Caroline Loeb et Caroline Montier, incarnent parfaitement la diversité et la complémentarité. Loeb, connue pour son esprit pétillant et son penchant pour l'autodérision, et Montier, à la voix lyrique et au charme captivant, forment un tandem à la fois hilarant et émouvant. Accompagnées au piano par Vincent Gaillard, elles revisitent avec brio un répertoire allant de Mistinguett à Brigitte Fontaine, en passant par Juliette et Régine, apportant une fraîcheur inédite à des chansons souvent méconnues mais profondément touchantes. Un Spectacle Burlesque et Tendre Le spectacle se déroule comme un grand huit émotionnel, où humour et tendresse se mêlent dans une atmosphère de cabaret modernisé. Les arrangements musicaux, tantôt glamour tantôt décoiffants, permettent aux spectateurs de redécouvrir des classiques sous un jour nouveau. L'interaction constante entre les deux Caroline, pleine de taquineries et de complicité, ajoute une dimension théâtrale qui enrichit chaque chanson. Critiques et Réactions À la sortie du spectacle, les réactions du public sont unanimes : ce spectacle est un pur délice ! Les témoignages soulignent l'humour décapant, les performances vocales et l'atmosphère intime du spectacle. Les costumes et la mise en scène, oscillant entre le classique et le contemporain, sont également très appréciés, contribuant à l'ambiance unique du spectacle. Une invitation à rire, à s'émouvoir et à chanter Pour tous les amateurs de théâtre musical, de chansons françaises et d'histoires racontées avec cœur et humour, "Les Caroline" est une œuvre à ne pas manquer. Un incontournable pour tous ceux qui cherchent à vivre un moment de pur divertissement mêlant tradition et innovation. Avis de Foudart 🅵🅵🅵 LES CAROLINE De Caroline Loeb et Caroline Montier, accompagnées au piano par Vincent Gaillard Mise en scène Flannan Obé • Lumières Arnaud le Dû • Costumes Stéphan Janson Théâtre Les Enfants du Paradis Du 10 mars au 23 juin 2024 • Les dimanches à 16h Festival OFF Avignon Du 03 AU 21 JUILLET • Théâtre Baretta à 16h25 (sauf les dimanches) LES CHANSONS : Elle s’appelle Caroline (Mistinguett) Rhum Pomme (Juliette) C’est si bon quand c’est défendu (Marie Dubas) J’en ai marre (Mistinguett) J’suis nerveuse (Odette Laure) Les palétuviers (Pauline Carton) Casseroles et faussets (Juliette) J’ai la ouate qui s’dilate (Gaston Ouvrard adaptation Caroline Loeb) Où sont tous mes amants? (Fréhel) J’suis décadente (Brigitte Fontaine) Monocle et col dur (Juliette) J’vieillis (Michel Jonasz) Prohibition (Brigitte Fontaine) Je suis une FEMME (adaptation de «Caus’ I’m a Woman» Loeb/Obé) Caroline (Henri Salvador, adaptation Obé/Loeb) Je cherche un millionnaire (Mistinguett) Money makes the world go round (Cabaret) Plutôt rock (adaptation de « Two little grils from Little Rock » Obé/Loeb) Je survivrai (Gloria Gaynor / Régine)

  • "La France, Empire" : Exploration des ombres de l'histoire nationale

    Un documentaire théâtral révélateur par Nicolas Lambert Nicolas Lambert, connu pour sa trilogie "L’A-Démocratie" traitant de thématiques lourdes comme le pétrole, le nucléaire et l'armement, revient avec une œuvre tout aussi percutante : "La France, Empire". Cette pièce, partie de la série "Le Théâtre des Opérations", s'attaque à un sujet aussi vaste que controversé : le passé impérial de la France et son impact persistant sur la République. Un passé occulté La pièce met en lumière une partie souvent omise de l'histoire française enseignée dans les écoles. Après la Seconde Guerre mondiale, la France possédait un empire étendu en Asie, en Afrique et en Amérique. Le démantèlement de cet empire, marqué par des conflits sanglants pour maintenir ces territoires sous contrôle français, reste largement sous-représenté dans le récit national. Des événements majeurs comme les guerres au Cameroun, l'écrasement des insurrections en Syrie ou à Madagascar, et les bombardements à Hai Phòng ou à Sétif sont rarement évoqués. Une réflexion sur l'identité nationale L'approche de Lambert est provocatrice mais nécessaire. Il questionne la manière dont la France gère le souvenir de son passé impérial, souvent réduit à la périphrase des "événements" plutôt qu'à des guerres reconnues, comme ce fut longtemps le cas pour la guerre d'Algérie avant qu'elle ne soit officiellement reconnue en 1999. Il explore aussi comment ce passé influence les relations contemporaines de la France avec les descendants de ces anciennes colonies. Un spectacle entre documentation et introspection "La France, Empire" se distingue par son format innovant qui mêle documentation rigoureuse et éléments de spectacle vivant. La pièce est un mélange de moments sérieux, drôles et effrayants, illustrant la complexité du sujet. Lambert utilise des références culturelles variées, de la bande dessinée au cinéma français des années 60-70, pour enrichir son récit. Perspectives et critiques Ce spectacle n'est pas juste un récit historique, mais un plaidoyer pour une meilleure compréhension des enjeux contemporains à travers le prisme de l'histoire. Lambert incite à une introspection nationale, utilisant l'allégorie de Marianne, symbole de la République, qui serait en thérapie pour comprendre ses troubles liés à un passé impérial non résolu. "La France, Empire" est une œuvre audacieuse qui remet en question le récit national français et propose une réflexion profonde sur l'histoire, l'identité et la mémoire collective. Ce documentaire théâtral fait office de miroir, réfléchissant les parts d'ombre d'une nation qui peine encore aujourd'hui à les reconnaître pleinement. Avis de Foudart 🅵🅵 LA FRANCE, EMPIRE Texte, documentation, reportage, mise en scène & interprétation Nicolas Lambert Collaboration artistique Sylvie Gravagna Création lumière Erwan Temple Photo photo Pauline Le Goff Théâtre de Belleville Du mercredi 3 avril au jeudi 27 juin 2024 • Mer. 21h15, Jeu. 21h15, Ven. 21h15, Sam. 21h15, Dim. 17h • Relâches les 17 avril et 4 mai • Durée 2h • À partir de 16 ans Tournée Du 2 au 21 juillet • 11 Avignon - Festival OFF d'Avignon Références Afrique 50 (René Vautier, 1950) Le Lotus Bleu (Hergé, 1935) Kamerun ! (Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, 2010) Les Jeux de 20h (FR3, 1974-1987) Tintin chez le psychanalyste (Serge Tisseron, 1985)

  • La Peur : Une Plongée Profonde dans le Psychodrame Adapté de Stefan Zweig

    Dans une adaptation vibrante de la nouvelle de Stefan Zweig, "La Peur", Élodie Menant, Molière de la révélation féminine 2020, insuffle une nouvelle vie à cette œuvre, la transposant dans le contexte des années 50 avec une ingéniosité remarquable. Zweig, maître incontesté de l'analyse psychologique, a eu le talent de condenser le destin d'un individu dans l'espace restreint d'une nouvelle, capturant l'essence même de l'existence humaine à travers une prose dense et évocatrice. C'est cet esprit que Menant cherche à préserver et à élargir dans sa mise en scène. L'histoire se concentre sur Irène, une femme au foyer qui semble vivre le parfait amour avec Fritz, un célèbre avocat pénaliste. Mais derrière les apparences, insatisfaite de sa vie monotone et se sentant délaissée, elle entame une liaison avec un jeune pianiste nommé Édouard. Si cette aventure réveille en elle un sentiment de vitalité qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps, ce choix déclenche une série d'événements qui la plongent dans un état de peur et d'angoisse constante. Son existence se transforme alors en une torture psychologique continue. Entre Hallucinations, Manipulations et Quête de Vérité Cette pièce nous tient en haleine du début à la fin. Élodie Menant, dans son adaptation théâtrale, a non seulement créé de nombreux dialogues, rendant la trame dynamique, mais elle a également instauré une mise en scène cinématographique. Les pensées et les souvenirs d'Irène prennent vie sur scène et s'entremêlent, créant un dialogue intime entre le passé et le présent tout en exposant les tensions internes qui la tourmentent. Nous plongeons ainsi dans le maelström d'émotions d'Irène, au point de douter de sa santé mentale. Est-elle véritablement folle ? Sujette à des hallucinations ? Ou est-elle simplement la victime d'une sombre manipulation ? Avec tous ces éléments, les rôles d’Irène et de Fritz deviennent de véritables joyaux théâtraux pour les acteurs, qui ont l'opportunité de déployer un éventail de performances extrêmement riche et varié. Lors de notre visite, Élodie Menant et Aliocha Itovich ont incarné ces personnages avec une maestria remarquable. Élodie Menant, dans le rôle d'Irène, étant particulièrement touchante, surtout dans les scènes de confrontation et de désespoir. Les décors roulants et évolutifs s'adaptent astucieusement à chaque scène, renforçant ainsi le suspense et l'immersion dans ce drame familial. Une Lentille Psychologique Aiguë Cette adaptation ne se contente pas de raconter une histoire de mariage en crise ; elle explore les thèmes universels de la culpabilité, de la trahison, de l'auto-déception et du choix. La décision d'Élodie Menant de situer l'action dans les années 50 confère une résonance particulière à l'œuvre, à l’aube d’une certaine libération de la femme. Avis de Foudart 🅵🅵🅵 "La Peur" se distingue non seulement par son intensité dramatique, mais aussi par sa capacité à transformer le texte original en un spectacle qui questionne profondément la nature humaine. Cette pièce est un exemple brillant de la façon dont le théâtre moderne peut redéfinir les classiques littéraires pour refléter les angoisses contemporaines, tout en offrant une expérience visuelle et émotionnelle profondément engageante. Elle réussit à nous maintenir en haleine jusqu'à un dénouement final surprenant, qui dépasse toutes les attentes et confirme le talent de Élodie Menant en tant que metteuse en scène, capable de faire dialoguer le passé littéraire avec le présent artistique. LA PEUR Librement adaptée de LA PEUR de Stefan Zweig par Élodie Menant Mise en scène et adaptation Élodie Menant Avec Hélène Degy en alternance avec Élodie Menant, Aliocha Itovich en alternance avec Arnaud Denissel, Ophélie Marsaud Décor Olivier Defrocourt • Costumes Cécile Choumiloff • Lumières Olivier Drouot • Crédit photo @Olivier_Brajon La Scala Paris Du 4 avril au 10 mai 2024 • Du mardi au samedi à 19h Le dimanche à 15h • Durée 1h15

  • Royan - La professeure de français

    Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵 C’est une belle fin d’après-midi à Royan, une femme rentre chez elle dans la lumière dorée du boulevard. Elle vient du lycée où elle enseigne le français, quand elle perçoit les signes de la présence d’un couple, là-haut, sur son palier. Bien qu’ils ne parlent pas, elle les reconnaît. Ce sont les parents d’une de ses élèves. Elle ne veut pas les voir, pétrifiée tant par sa détermination que par les souvenirs qui la traversent. Partant d’un fait divers, le suicide d’une adolescente victime de harcèlement scolaire, la romancière et dramaturge Marie NDiaye compose un monologue intérieur psychanalytique écrit pour Nicole Garcia. Marie NDiaye nous a demandé de choisir quelques mots : une solitude, une trahison, un souvenir – et c’est de là qu’elle a songé à Royan. Royan est un jeu de miroirs entre ces deux femmes, l’élève et la professeure Un spectacle qui parle de féminité, d’adolescence, de mal-être, d’éducation. Construit comme un huis clos cinématographique Une femme vient de s’arrêter sur les premières marches de son escalier, elle sent que l’attendent à l’étage deux personnes qu’elle ne veut absolument pas voir. C’est très cinématographique, comme le début d’un plan séquence. Puis étrangement, la parole devient absolument théâtrale, dans sa manière de déployer la pensée. Frédéric Bélier-Garcia Nicole Garcia. l’extrême desarroi Elle nous offre sa conscience et ses doutes en sondant les méandres les plus sombres de sa pensée et réalise une performance sombre, torturée et pleine de subtilité. ROYAN - La professeure de français Texte Marie NDiaye Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia Avec Nicole Garcia Lumière Dominique Bruguière Son Sébastien Trouvé Décor Jacques Gabel Costumes Camille Janbon Collaboration artistique Sandra Choquet, Vincent Deslandres, Caroline Gonce Assistanat lumière Pierre Gaillardot Crédit photo © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon Théâtre de Paris À partir du 17 avril 2024 • 10 représentations exceptionnelles • Du mercredi au samedi à 20h et tous les dimanche à 17h • Durée du spectacle : 1h20 sans entracte. Spectacle vu au Festival d'Avignon 2021

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