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Rose Royal – Le bar, la balle et le battement du cœur


Avignon Off 2025 – Théâtre des Halles


Un flingue dans le sac, un amour qui vacille, une femme qui tient bon. Dans Rose Royal, adapté de la nouvelle noire de Nicolas Mathieu, Anne Charrier livre un seul-en-scène coup-de-poing d’une rare justesse, mise en scène avec sobriété par Romane Bohringer. Un thriller intime et social, suspendu entre la solitude endurcie et le frisson d’un amour qui ne ferait pas mal. Et si, pour une fois, la peur changeait de camp ?



Une femme, une arme, une faille


Rose a cinquante ans. Elle travaille dans un cabinet comptable, picole au Royal avec sa copine Marie-Jeanne, collectionne les déceptions amoureuses et traîne dans son sac un revolver acheté sur Internet. Non par goût du drame, mais par instinct de survie. Rose est de celles qui ont trop vu, trop encaissé. Et quand Luc surgit un soir dans le bar, chemise tachée de sang, chienne mourante dans les bras, quelque chose s’ouvre. Le cœur, peut-être.


À partir de ce frémissement, Nicolas Mathieu tisse un récit sec, tendu, sans fioritures, que Anne Charrier s’approprie avec une intensité sidérante. Son adaptation, coécrite avec Gabor Rassov, épouse la voix de Rose dans toutes ses nuances : bravade, humour, tendresse, solitude. Une parole incarnée, habitée, tranchante.



Un polar du réel


Rose Royal, ce n’est pas un polar avec flingues et gros bras. C’est un thriller du quotidien, où le danger ne hurle pas mais rampe en silence, comme ces hommes qui, à force de silences pesants, finissent par vous enfermer. C’est l’histoire d’un dernier amour, d’une dernière chance… et de cette lucidité qui coupe l’élan. La mécanique est implacable, mais jamais démonstrative. C’est dans le banal que l’effroi surgit. Dans le trop connu.


Ce texte court, écrit après Leurs enfants après eux, prolonge le geste social de Nicolas Mathieu. Il éclaire les marges : les femmes invisibles, les “presque-oubliées”, celles qui tiennent debout mais vacillent parfois. Il parle du désamour comme d’un vide politique. De la tendresse comme d’un acte de résistance.



Une présence qui fend la nuit


Sur scène, Anne Charrier est lumineuse. Jamais dans le pathos, elle avance au fil des mots comme on marche sur des tessons. Sa pudeur nerveuse, sa précision sans clinquant, font de Rose une figure bouleversante. Drôle, parfois crue, toujours digne. Chaque geste, chaque inflexion de voix, est juste.


La mise en scène de Romane Bohringer, discrète et complice, laisse respirer cette performance. Elle crée un écrin de silences, de lumières tamisées (signées Thibault Vincent) et de gestes suspendus. La tension est là, mais jamais surlignée. L’émotion surgit à contretemps. Et quand Rose sort son calibre 38, ce n’est pas la peur qui explose, mais une lucidité tranchante.



Rose Royal, c’est un cri que personne n’entend, mais qu’on ressent. Rose Royal, c’est le théâtre d’un cœur usé, d’un corps en alerte, d’un destin en sursis. Une femme qui a trop encaissé, et qui choisit de tenir bon, revolver au fond du sac, lucidité au bord des lèvres. Une Rose, royale jusque dans la douleur. Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵



Infos pratiques


ROSE ROYAL

Librement adapté de la nouvelle de Nicolas Mathieu

Adaptation Anne Charrier & Gabor Rassov

Mise en scène Romane Bohringer

Avec Anne Charrier

Lumières Thibault Vincent • costumes Céline Guignard-Rajot • scénographe Rozenn le Gloahec • musique Benoît Delacoudre • chorégraphie Gladys Gambie

Crédit photo ©Christian Geisselman


Festival Off Avignon 2025

Théâtre des Halles • Du 5 au 26 juillet à 21h30 (relâches les 9, 16 et 23 juillet) • Durée : 1h15 • Dès 13 ans


À retrouver dès le 12 septembre au Studio des Champs-Élysées • Du jeudi au samedi à 21h et le dimanche à 16h


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ree

3 commentaires


Andriy
Andriy
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Saskko orell
Saskko orell
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