Le Journal d’une femme de chambre: dans la chambre de Celestine
- Bonfils Frédéric
- 6 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mai
Une adaptation sulfureuse au Théâtre de Poche Montparnasse
Après Buñuel et Jeanne Moreau, c’est au tour de Nicolas Briançon et Lisa Martino de redonner vie à l’œuvre la plus sulfureuse d’Octave Mirbeau. Entre humour noir, sensualité et révolte sociale, Le Journal d’une femme de chambre devient un seul en scène aussi acide qu’hypnotique. Un huis clos vibrant dans l’intimité d’une femme en colère.
La parole crue d’une domestique lucide
« Voilà longtemps que je rêve de ce Journal d’une femme de chambre. » confie Nicolas Briançon, qui signe ici une adaptation finement théâtrale du texte de Mirbeau. Dans un décor sobre et intime, au plus près du public, la chambre devient le théâtre d’une confession tantôt drôle, tantôt glaçante.
Nous sommes dans les années 30. Célestine, fraîchement arrivée de Paris, se retrouve au service d’une famille bourgeoise de province. Entre hypocrisie puritaine, frustrations sexuelles et violences symboliques, elle dévoile sans fard les coulisses d’une société engoncée dans ses contradictions.
Une mise en scène sensuelle et corrosive
Nicolas Briançon redonne au texte son parfum de scandale, de noirceur et de révolte. À travers une écriture revisitée, il transforme la matière littéraire en une parole vive, pulsionnelle, profondément théâtrale. La scénographie épouse le cocon de Célestine, où le spectateur devient le témoin privilégié de ses pensées les plus inavouables.
Lisa Martino, confession d’une actrice
C’est un rôle de funambule que Lisa Martino incarne avec un naturel confondant. À la croisée du théâtre et de la danse, elle glisse d’un ton à l’autre, de la sensualité à la rage, dans une performance d’une justesse implacable. Elle porte avec une élégance crue les contradictions de cette héroïne féminine, drôle et dévastée.
Un miroir de notre humanité
Mirbeau, à travers Célestine, dresse un portrait sans concession de la France de la fin du XIXe siècle. Mais sous les corsets de l’époque affleurent déjà des questions contemporaines : la condition des femmes, les rapports de classe, le désir et ses refoulements. Un spectacle qui pique, émeut, dérange… et ne vous lâchera pas.
« Ce texte nous pousse à chercher une sérénité, et sans doute un épanouissement salutaire. » Nicolas Briançon
Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵
INFOS PRATIQUES
Le Journal d’une femme de chambre
D’après Octave Mirbeau
Adaptation et mise en scène : Nicolas Briançon
Avec : Lisa Martino
Régie : Yves Thuillier
Crédit photo : Fabienne Rappeneau
Théâtre de Poche Montparnasse
À partir du 15 mai 2025
Du mardi au samedi à 21h
Durée : 1h10


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