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Les couleurs de l’air

Au plus profond de l’intimité

Le 7 mai 2017, Ilia, réalisateur, recoit un appel lui annonçant la mort de son père, artiste peintre mythomane, reconnu dans le monde entier.

Deux ans après, Ilia, s’engage dans la réalisation d’un film sur sa vie. Au fil du tournage, hanté par ses fantômes et ses angoisses, Ilia perd le contrôle…

Pour écrire cette histoire je me suis donné plusieurs mois pour mener une enquête sur l’homme qu’était mon père mais surtout sur le regard de mes 5 frères et soeurs sur sa personne ( j’ai perdu ma sœur aîné d’un cancer il y a cinq ans ). Igor Mendjisky

Cette pièce se propose d’explorer les points de vue, les visions différentes que nous pouvons avoir d’un même homme, d’une même histoire.

Par nos âges, nos différences, nous n’avons pas connu le même homme, nous n’avons pas eu le même père. Igor Mendjisky

C’est aussi une façon de faire le deuil, de se libérer du chagrin qui s’accroche, qui ne veut pas partir.


Il est clair que cet homme n’était pas un personnage banal

Né d’un père artiste peintre, il a grandi aux côtés de Modigliani, de Soutine et de tant d’autres. Il a connu la guerre à l’âge de quatorze ans, a vu sa mère se faire emprisonnée, son frère de dix-huit ans se faire fusiller par les Allemands. Il a été résistant, s’est fait arrêter et torturer par Les Nazis. Mais, toute la violence, la tristesse qu’il a connue, lui a permis de devenir cet homme, cet artiste peintre, exposé dans le monde entier, dans des galeries prestigieuses.


Ce père qui a côtoyé le beau monde, l’a pour la plupart du temps escroqué.


Son escroquerie la plus courante était de faire croire à ses plus gros clients qu’il avait des relations susceptibles de lui permettre d’acheter avec eux des toiles de maître à des prix extrêmement bas. Ces tableaux n’avarient jamais existé et, à sa mort, plusieurs créanciers ont réclamé des toiles de Picasso, de Monet, de Modigliani, de Signac soi-disant enfermées dans des coffres à l’étranger.

Aujourd’hui, je crois pouvoir affirmer que mon père a toujours menti à tout le monde : sa famille, ses amis, ses clients, il a même menti à la justice. Igor Mendjisky

Écrire pour tenter de dire des secrets indicibles

Face à ce personnage atypique, face aux mensonges, face à l’incompréhension et à la perte du père, Igor Mendjisky a eu le véritable besoin d’écrire ce spectacle, de transformer en spectacle cette explosion de sentiments et de sensations, de dire à voix haute son monde, sa fatigue, sa terreur après sa souffrance, de décrire le désordre de son histoire familiale.

C’est de cela qu’il s’agit. Je crois que si j’avais été peintre cela aurait peut-être été plus facile. Peut-être que les couleurs auraient suffi pour dire la perte, le mensonge, l’incompréhension et la mort. Igor Mendjisky

Ce spectacle puissant et fort soulève beaucoup de questions : Est-ce que les souvenirs de la mémoire émotionnelle est un atout pour la création artistique ? Avons-nous suffisamment de recul pour ne pas nous laisser emporter par nos propres émotions, en les rendant illisibles, imperméables au monde ? Notre histoire personnelle est-elle assez intéressante pour devenir « porteur de messages » ?


 

Les couleurs de l’air est un spectacle éblouissant de créativité, d’humour et d’émotion. Un spectacle qui prend aux tripes et qui se suit comme une grande saga familiale. Un spectacle passionnant, aux nombreuses qualités mais aussi éreintant, qui a du mal à nous tenir en haleine et finit par nous plonger dans un certain ennui. Avis de Foudart 🅵🅵

 

LES COULEURS DE L’AIR

Écriture et mise en scène Igor Mendjisky

Avec Raphaèle Bouchard (en alternance avec Alexandrine Serre les 11, 12 et 13 novembre), Pierre Hiessler, Igor Mendjisky, Hortense Monsaingeon,

Thibault Perrenoud, Juliette Poissonier, Esther Van de Driessche, Jean-Paul Wenzel, Yuriy Zavalnyouk

Crédit © Lionel Nakache

Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA

THÉÂTRE DES BOUFFES DU NORD

Du 3 au 19 novembre 2022

Du mardi au samedi à 20h

Matinées les dimanches à 15h

Spectacle vu à L’Azimut /Théâtre La Piscine

Durée 3h (avec entracte)




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