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Les Dactylos – Chronique douce-amère d’un couple de bureau


Festival Off Avignon 2025 – Théâtre Le Petit Louvre


Au départ, tout semble inoffensif : un bureau terne, deux machines à écrire, un téléphone fixe et une pendule qui peine à avancer. On croit assister à une gentille comédie rétro sur le monde du travail. Mais très vite, le rire dérape. Sous la farce, l’absurde affleure. Puis le malaise. Et enfin, l’émotion.


Avec Les Dactylos, Murray Schisgal nous embarque dans une journée qui condense toute une vie, entre amour esquissé, solitude masquée et routine qui use. Portée par un duo d’acteurs en état de grâce, cette comédie sentimentale et sociale se transforme peu à peu en fable touchante sur le désir, l’échec et le temps qui passe.



Sylvia & Paul, ou les naufragés du bureau


New York, 1964. Paul vient d’être embauché dans une petite société pour taper des adresses à la machine. Sylvia, sa collègue à l’humour nerveux et au cœur cabossé, lui apprend les rouages du poste… et ceux du patron. Le décor est planté, et le ballet peut commencer.


Chaque réplique est une tentative d’approche, chaque silence un aveu en creux. On rit de leurs maladresses, de leurs petits jeux de pouvoir, de leurs illusions aussi. Jusqu’au moment où l’on cesse de rire. Car cette journée devient la métaphore d’un enfermement : dans un job, dans un corps, dans une vie trop petite.



Farce, flirts et fantômes du temps


Sous son humour mordant, Les Dactylos parle de nous tous. De nos rêves rangés, de nos espoirs usés, de notre besoin maladroit d’être vus, aimés, compris. Comme Tchekhov avant lui, Schisgal ne juge jamais ses personnages. Il les laisse exister, se débattre, chuter… et nous ressembler.


La mise en scène d’Éric Chantelauze joue cette partition avec une élégante simplicité. Tout est millimétré, fluide, vivant. La scénographie de Capucine Grou-Radenez et les costumes signés Bérengère Roland recréent avec justesse un univers de bureau 60s qui devient terrain de jeu mental, presque onirique.



Deux interprètes bouleversants


Valentine Revel-Mouroz est une Sylvia pétillante, drôle, et terriblement touchante. Son jeu clownesque dissimule une fragilité qu’elle ne dévoile qu’à demi-mot. Face à elle, Jérôme Rodriguez compose un Paul lunaire et attendrissant, qui vacille entre désir de fuir et peur de bouger.


À eux deux, ils construisent un duo magnétique, capable de faire rire, attendrir, puis bouleverser. Et lorsque, dans une scène finale aussi inattendue que poétique, le temps se matérialise sur leurs visages… le théâtre devient pure magie.



📌 En résumé


Une comédie douce-amère, burlesque et pleine de finesse.

Un duo de comédiens précis, drôles, profondément humains.

Un regard touchant sur le travail, la solitude et le besoin d’aimer.


Les Dactylos fait partie de ces spectacles qui surprennent là où on ne les attend pas, prouvant qu’on peut faire du grand théâtre avec deux tabourets, une machine à écrire… et une bonne dose de vérité.


Avis de Foudart 🅵🅵🅵




🎟 Infos pratiques


Les Dactylos

De Murray Schisgal – Adaptation Laurent Terzieff

Mise en scène Éric Chantelauze

Avec Valentine Revel-Mouroz & Jérôme Rodriguez

Scénographie Capucine GROU-RADENEZ • Lumières Simon CORNEVIN • Costumes Bérengère ROLAND

Crédit photos Capucine Grou-Radenez


FESTIVAL OFF AVIGNON

Théâtre Le Petit Louvre • Du 4 au 26 juillet à 18h15 (relâche les 9, 16, 23) • Durée : 1h15 • Dès 10 ans




1 Comment


I once experienced something similar to what "Les Dactylos" describes when working many hours in an office; the monotony eventually led me to reflect on my own dreams and relationships. It’s interesting how something simple can turn deep and emotional. Sometimes, after stressful days, I relax with games like Geometry Dash—it’s a small thing, but it breaks the routine and brings unexpected joy. Finding those little escapes can really help.

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